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30 janvier 2017

Entracte

big

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rideau retombe.

La scène 2 de l’acte I n’a pas soulevé l’enthousiasme du maigre public.

Le gentil Benoît fut applaudi.

Politesse et courtoisie.

Le rôle du jeune premier sera bien lourd à porter pour celui qui jusqu’alors n’avait jamais occupé le devant de la scène.

Durant l’entracte, dame Pénélope vend des bonbons à la menthe et des eskimos.

L’acte II réservera-t-il des surprises, suscitera-t-il l’enthousiasme chez les spectateurs nostalgiques des grandes tirades que leur déclamaient des comédiens d’exception ?

Tonton et Valéry, Georges et Jacoucouille, parmi les plus célèbres.

La Farce virera-t-elle, le rideau à peine remonté, à la tragédie ?

Si oui, combien de cadavres ?

Et combien de tueurs, de reîtres, de spadassins dissimulés dans les coulisses ?

Benoît revolvérisé comme le fut Jaurès ?

Lacéré à l’aide d’un poignard par l’un ou l’autre des agents de la garde prétorienne qui assura la sécurité de Manu ?

Empalé en place de Grève sous les applaudissements de Nanard et de tous les Chambellans réunis ?

Jeté dans un cul de basse fosse de la forteresse d’où les Rothschild veillent sur l’irrésistible ascension du Mignon Macron ?

Toutes les hypothèses sont plausibles.

D’autres imagineront peut-être le coup de piolet asséné par un Bolchevique hors d’âge à l’arrière du crâne du seul filleul dument certifié de Papy Léon ?

Tant il est vrai que Mémé Lenchon s’est lancé dans une entreprise d’extermination des derniers militants de la juste cause, celle qui s’était fixé comme unique objectif d’éradiquer la maladie infantile du communisme.

Quelques-uns évoqueront, je n’en doute pas, les miliciens rétribués sur les fonds secrets (dont il est de tradition de faire usage du côté de la place Beau Veau) afin d’anéantir les ennemis supposés de la Raie Publique.

Alors qu’au fond de la scène, les portes de sa cage grandes ouvertes, la Bête Immonde applaudira au carnage.

Avant de se gaver de ce sang tout frais.

Au centre d’une prairie verdoyante, un petit bonhomme rondelet rassemblera quelques bovidés qu’il conduira ensuite vers une étable où une comédienne privée d’emploi se livrera à la traite.

La France éternelle.

Labourage et pâturage.

Le croupion de la poule au pot.

La baguette bien blanche.

Et le béret qu’aucun basque fier de son appartenance ne daignerait porter.

Tout cela au cours de la scène 1 de l’acte II.

Donc au cours des prochains jours.

Le temps presse.

La Médiatouillerie s’impatiente.

Elle qui réclame son lot de cadavres.

Et qui a le rire amer.

 

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