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24 décembre 2016

ABATTRE

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« Deux cygnes froidement abattus d’un coup de carabine ».

Dans le Tarn.

Ce dont m’informe la Bayletterie qui accumule en ses colonnes les inconséquences occitanes.

Donc le verbe.

ABATTRE.

Un usage courant, quasi quotidien.
En particulier depuis l’instant où des flics italiens, à Milan, mirent fin à la cavale du Fou de l’autre dieu, celui des pas ressemblants.

Combien de fois l’ai-je entendu prononcer ?

Combien de fois susurrer avec cette délectation qui n’appartient qu’à celles et ceux qui ont la certitude de s’exprimer au nom de la justice et du droit ?

ABATTRE.

Deux cygnes et un être humain.

Je pressens les reproches et leur véhémence.

Le Fou de l’autre dieu, celui des pas ressemblants, ne méritait évidemment pas d’autre traitement.

Sauf que son silence définitif me gêne.

Sauf qu’en dépit de ses crimes, il appartenait à l’espèce humaine, et qu’à ce titre, j’eusse aimé qu’il s’expliquât sur les crimes commis à Berlin.

Comme j’eusse aimé que ces devanciers s’expliquassent devant la justice des hommes pour les crimes commis à Nice et à Paris.

Or, l’homme de Berlin fut « abattu » à Milan, tout comme ses devanciers furent eux aussi « abattus ».

Réduits à ce silence définitif qui semble satisfaire les Puissants, lesquels sont les commanditaires des individus dont la mission consiste à « abattre ».

En toute légalité.

Evitant ainsi aux criminels, aux Fous de l’autre dieu, celui des pas ressemblants, de se confronter à la Justice des hommes.

Je divague.

C’est Noël.

Les flics de France viennent de recevoir du Pouvoir socialiste leur cadeau collectif : la légitime défense.

Un droit dont l’usage ne connaîtra pas de limites, j’en fais le pari désespéré.

Un droit dont la police a souvent fait usage.

Par anticipation.

De Moch en Papon, de Papon en Pasqua.

Les quelques centaines de cadavres jetés en Seine le 17 octobre 1961 ne sont plus en mesure d’en témoigner, mais il reste encore quelques mémoires qui n’ont pas été expurgées.

Quelques Indignés qui se refusent d’être abusés, qu’insupporte le climat délétère qui ne fait que les affaires d’un système sournoisement totalitaire.

Un climat de peur, entretenu par les Puissants.

Qui prennent grand plaisir à conjuguer le verbe ABATTRE à tous les temps, sur tous les modes.

C’est Noël.

La saison des vœux.

L’espoir insensé d’assister au réveil du Peuple.

Son refus de se laisser ABATTRE, de devenir otage des Médéfieux, des Banquouilleurs et de leurs valets.

L’assaut contre toutes les Bastilles.

L’enfouissement dans des culs de basse fosse de tous les Sauveurs Suprêmes.

C’est Noël.

Le solstice d’hiver.

L’irrépressible désir de vivre, ne serait-ce qu’une fois encore, un autre été.

C’est Noël.

 

Pace e Salute !

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