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13 décembre 2016

Macronisation

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La naïveté le dispute à la sottise.

J’ouïs, navré, les brèves de comptoir, ces opinions définitives, irrévocables que formulent tant de mes compatriotes.

Je patauge parmi les fèces de boucs et survole les avis si conformes rédigés à la va vite par de prétendus zélateurs de la morale républicaine.

Tout ou presque me confirme que l’idéologie dominante a plus qu’imprégné les plus brillants esprits.

Elle les a colonisés.

La Farce électorale qui soulève tant de passions chez le Franchouillard, celui qui ne cesse de proclamer son attachement au suffrage universel, cette Farce qui a désormais pris le pas sur le « coup d’Etat permanent » l’entraîne dans une gesticulation frénétique dont le spectacle m’afflige.

Chacun est en quête de son Sauveur Suprême.

Ce qui a pour effet induit de conduire sur le devant des tréteaux de la société du spectacle des foules de plus en plus conséquentes de prétendants aux fonctions de Sauveur Suprême.

A droite, bien entendu, puisque depuis les temps les plus reculés cette droite qui jamais ne fut républicaine (et qui ne l’est que par la magie du verbe et la nécessité de laisser croire au Peuple qu’il vit bel et bien dans une république) a toujours mis en exergue une passion immodérée pour les dictateurs, les caudillos et autres vieux maréchaux collaborationnistes.

A gauche, ce qui est antinomique avec l’essence même de la gauche.

Laquelle gauche, toutes chapelles confondues, se rallia voilà bien longtemps au système qui conduit le Peuple à se doter tous les cinq ans d’un Sauveur Suprême, lequel (et de toute évidence) ne sauve rien et manifeste même de fâcheuses propensions à aggraver les souffrances du dit Peuple.

Voici donc que s’expose sur ces tréteaux le troupeau des prétendants au statut de Sauveur Suprême.

Ceux qui tétèrent aux mamelles du socialisme, du communisme (et de toutes les variantes que celui-ci généra tout au long de sa déjà longue histoire).

Dont le candidat transversal dont l’insoumission dissimule des propensions vérolutionnaires préalables à d’autres formes conspirationnistes de soumission.

Mais au sein du troupeau, celui qui provoque en moi moult éclats de rire, c’est le post-adolescent propulsé sous les sunlights par la clique fédérative des Médéfieux et des Banquouilleurs.

L’équilibriste, ou prétendu tel.

Ni dextre ni senestre.

Le juste Milieu.

Celui des Affairistes.

Affublé en toute hâte des habits de circonstance.

Formaté par de vieux metteurs en scène des Farces de l’autrefois, celles qui prévalurent du temps de Gichecard Déchetain.

La voix travaillée sous la conduite d’une soprano décatie qui avait fait carrière à l’opéra de Vesoul.

De vieilles fables exhumées des bréviaires écrits par les pères fondateurs du capitalisme.

Une gestuelle transmise par une guenon qui connut son heure de gloire comme stripteaseuse dans une baraque foraine à Pigalle.

Le chouchou de la Médiatouillerie (puisque la Médiatouillerie se soumet aux exigences des Médéfieux et des Banquouilleurs).

Déjà si vieux, fané, ratatiné, donc embaumable.

Mais dont les portraits quadricomiques s’affichent sur les murs de tant des chaumières de ce si vieux pays !

Mes archaïques ciseaux n’y suffisent plus…

 

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