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28 novembre 2016

Dégoût

cuba-1

 

 

 

 

 

 

 

 

Dégoût.

Nausée.

A l’écoute et à la lecture de tant des commentaires qui ont suivi l’annonce de la mort de Castro.

Je ne pleure pas Fidel.

Sa mort m’indiffère.

Mais je n’oublie pas.

Je n’oublie pas ce qui fut.

Le règne de Battista.

Soutenu de bout en bout par le puissant « allié » américain.

C’est vrai, les plus jeunes n’ont pas vécu ces temps bénis lorsque les corrupteurs s’en donnaient à cœur joie, où tout leur était permis y compris le droit de massacrer celles et ceux qui tentaient de leur résister.

A ma modeste place, je continue à saluer la bande des sans-culottes qui mit un terme à la dictature.

Ceux qui m’ont fait rêver.

Un rêve qui échappait et qui continuer à échapper à la normalisation intellectuelle.

Celui d’un monde de justice, de fraternité, de solidarité.

M’insupportent les amalgames, me révulsent les crachats.

Alors que celles et ceux qui profèrent en toute impunité leurs insanités taisent la multitude des crimes commis sur le continent qui fut la chasse gardée de la puissance américaine.

Puisqu’ils identifient la puissance américaine à ce qu’ils ont l’obscénité d’appeler la démocratie.

Je n’oublie pas le blocus décrété par Washington contre les quelques millions de cubains qui s’étaient peu ou prou reconnus dans le Fidel des années soixante de l’autre siècle.

Je n’oublie pas les diktats imposés aux peuples latino-américains qui manifestèrent des velléités d’émancipation.

Je n’oublie les dictateurs installés manu-militari par la CIA et ses obligés.

Je n’oublie pas l’arbitraire.

Je n’oublie pas les massacres.

Me revient en mémoire ce que me raconta, voilà bientôt cinquante ans, Miguel Angel Asturias, le martyr que fit endurer au peuple guatémaltèque la soldatesque placée sous les ordres des militaires américains.

Je n’oublie pas la dictature militaire qui imposa une loi d’airain au peuple brésilien.

Je n’oublie pas le Nicaragua.

Je n’oublie pas ce lointain jour de septembre, jour d’infinie douleur, lorsque la soldatesque chilienne pilotée par la CIA débarrassa le Chili d’un gêneur qui avait nom Allende.

Je n’oublie que durant tout ce temps de ma vie, soit plus de cinquante ans, les USA firent régner leur ordre sur l’ensemble du continent américain.

Démocrates et républicains confondus.

Dont ce si souriant président qui fut assassiné, un président portant doté d’une si charmante épouse et de si jolis bambins.

Aux yeux des maîtres Washington, le peuple cubain ne disposait pas du droit de s’inventer un avenir qui n’ait reçu au préalable leur aval.

Ni aucun des autres peuples latino-américains.

Interdire la diffusion du mauvais exemple.

Au prix du sang et des larmes.

Alors, vos gueules, les cons, les valets, les passe-plats de l’idéologie dominante.

C’est le peuple cubain que vous venez d’injurier.

Vous avez outrepassé le stade de l’indignité, vous marinez dans l’ignominie.

Vous me répugnez, petites et mesquines choses.

Vos jeux puérils, votre passion pour les joutes stériles qui nous valent des Fillon, des Hollande, des Valls et autres avatars des machineries étatiques, tout cela ne mérite que mon mépris un tantinet amusé.

Qu’accompagne tout de même cette sourde inquiétude : la bête immonde se repaît de votre confusion intellectuelle.

Vous en êtes ses meilleurs et ses plus sûrs alliés.

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