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9 mai 2016

Volaille

Montebourg_et_sa_mariniere_sexy_craquantissime

 

 

 

 

 

 

(Source: Europe 1)

 

La quête désespérée du Messie.

Les phrases comminatoires par lesquelles de braves officiants des cultes les plus divers cherchent à me convaincre de l’urgente nécessité de me convertir à leurs religions respectives.

Pas plus tard qu’hier.

Le dimanche 8 mai.

L’un de mes correspondants m’annonça la résurrection d’Arnaud.

Le Montebourgeois.

Sorti droit debout du Mausolée où reposait ce que j’avais cru être son cadavre politique.

Prêchant devant quelques adeptes rassemblés en toute hâte un socialisme purifié des miasmes batavouilleux.

Accompagné par Sainte Aurélie et par la petite Jeanne, irrécupérable celle-là par les zélateurs du Borgne Bas Breton.

Cheminant de concert en direction des jardins élyséens qu’ils entreverront peut-être depuis le sommet du mont Beuvray.

Un jour de Pentecôte.

Arnaud.

Reconverti dans l’ameublement.

Mais disponible, prêt au sacrifice suprême.

Tout comme Emmanuel.

L’expert en macronneries.

Emmanuel qui disputa, en ce 8 mai, la Pucelle au Borgne Bas Breton.

Emmanuel qui la troussa de manière aristocratique.

Sur les rives de Loire, en la bonne ville d’Orléans.

Parmi ses pairs de la vieille France monarchiante et réactionnaire.

Et voilà que ce matin, un autre de mes correspondants m’avertit de la très probable émergence de Pierre, le fils de Paul.

Paul, je l’ai connu et fréquenté.

Chacun de ses trop rares discours d’autrefois exigeait de ses auditeurs une grande patience souvent mâtinée d’une certaine capacité d’anticipation.

Pierre hérita de Paul, son père, cette faculté de laisser ses mots à lui le temps de se formuler dans l’imaginaire de ses interlocuteurs.

Une sorte de rupture avec le bolchevisme léniniste.

Qui ouvrit (et qui ouvre encore) la voie à la multiplicité des interprétations.

Mais Pierre estime, paraît-il, que Jean-Luc a désormais franchi la ligne rouge.

Une ligne rouge que Pierre, seul détenteur de la légitimité révolutionnaire, surveille depuis son bureau installé au cinquième étage de l’immeuble sis place du colonel Fabien.

Pierre, il est pierre.

La fondation du devenir.

Un devenir que l’Avatar de Papy Léon colorie de manière à ce point infantile que le pire est désormais envisageable.

D’où le courroux de Pierre à l’encontre de Jean-Luc et l’écriture d’un évangile destiné à redonner foi à tous ces malheureux égarés qui traînent leur désarroi de chapelle en chapelle.

Tant de Sauveurs !

Si peu Suprêmes !

Qu’il m’advient de penser qu’ils me prennent, les uns et les autres, pour de la vulgaire volaille !

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