19 mars 1962
19 mars 1962.
J’allais avoir vingt ans.
Le « sursis » universitaire m’avait éloigné des ultimes convulsions de la Guerre.
Je fus, le 19 mars 1962, un jeune homme heureux.
Heureux que cessât la Guerre, que le Peuple Algérien fût enfin en mesure d’assumer librement sa destinée.
Heureux aussi pour ces centaines de milliers de jeunes hommes venus de France et soumis à d’indignes « obligations » militaires.
19 mars 1962.
Le « cessez-le-feu ».
Le moment où l’Histoire bascula dans le bon sens.
Dans le sens de la Liberté.
Quelles que fussent ensuite les conséquences de l’usage que les uns et les autres firent de cette Liberté.
Pour ma part, je persévère : la France, soixante-quatre ans plus tard, n’en a toujours pas fini avec son histoire coloniale.
Pace e Salute !