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24 février 2016

Epave

u1_sarko

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rafiot prend l’eau de toute part, mais il ne serait rien de plus urgent que de pétitionner.

Foutre dieu, qu’il coule !

Une bonne fois pour toutes !

Avec son Capitaine et ses matelots.

Inutile d’évoquer la cargaison : les cales ne contiennent que des résidus, des déchets, des scories, des faux-semblants.

Rien à sauver.

Si ce n’est quelques moussaillons.

L’épave du rafiot solférinien se visitera au cours des siècles à venir.

Echouée sur des fonds fangeux.

Des visites en apnée.

Le vide, fut-il historique, n’offre aucun intérêt.

Juste le temps d’observer quelques ossements à peine enfouis dans la vase.

Puis de remonter en surface, de respirer l’air marin et de s’en remplir les poumons.

Ce que feront peut-être les petits-enfants de mes petits-enfants.

Au jour d’aujourd’hui, la preuve est apportée par les principaux acteurs eux-mêmes qu’ils ont atteint l’objectif que leur assigna, voilà trente ans, François-Philippe Mollétollande.

Avec le concours d’invertueux assistants, de collaborateurs bêtifiants, de récitants de psaumes, d’avaleurs de couleuvres.

Ah mes chers pétitionnants, cessez de vous voiler la face et de me demander de prendre en votre compagnie les vessies pour des lanternes !

N’essayez plus, je vous en conjure, de coller des rustines sur la coque mitée du rafiot.

Il coule.

Et c’est tant mieux.

Qu’il emporte avec lui les accessoires, les trompe-l’œil, les femmes-mirages.

Oui, vous savez bien, celles qui alimentaires les plus obscurs et les plus secrets de vos fantasmes de vieux mâles finissants.

Ah, Najat !

Ah, Myriam !

Le renouveau sous le rimmel et les si nombreuses couches de fond de teint rose.

Puisqu’il s’agissait encore de faire croire au pauvre peuple que derrière les déviances subsistaient quelques graines du bon vieux socialisme.

Et qu’à une date indéterminable surviendrait le temps du regain.

Alors même que François-Philippe Mollétollande et son sinistre assistant, le sieur Jules-Manu Mochevalls, avaient pris grand soin, au préalable, de stériliser ces graines résiduelles.

Décillez votre regard, chers pétitionnants.

Le champ des possibles est infini.

Il suffit d’en prendre conscience.

Cessez de vous raccrocher à ce rafiot hors d’usage.

Sous peine d’être emportés avec lui.

Ce qui serait dommageable pour la cause que vous prétendez encore défendre, celle du socialisme.

Rêvez l’impossible rêve.

Evitez-vous de vous noyer bêtement.

Je ne pratique le bouche-à-bouche qu’en des circonstances exceptionnelles.

 

A Voce Rivolta !

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