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8 décembre 2015

Désastre

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Qui donc acceptera d’entendre ce qu’exprime le Peuple dans les diverses manifestations de son désarroi ?

L’abstention.

La non inscription sur les listes électorales (qu’aucun politotologue n’évoque).

Le vote pour les sbires de la Virago.

Tout ce qui clame les souffrances de la rupture.

Mais dont il faudrait accabler tous ceux qui sont en souffrance, tous ceux qui se savent trahis et floués.

Je m’y refuse.

La responsabilité de l’imminence du désastre repose sur les épaules des Puissants.

Jeter l’opprobre sur ceux qui ne votent pas, sur ceux qui votent mal, c’est dédouaner la caste des individus interchangeables qui conduisent depuis des lustres les mêmes politiques.

Voici que les Solfériniens ressortent du musée des horreurs politiques la ritournelle du « désistement républicain ».

Voici que le Comte d’Evry fronce les sourcils et exige des braves gens qu’ils portent leurs suffrages sur les pires des canailles.

Opération minable dont les tenants de la Bête Immonde se réjouissent : elle démontre à l’opinion publique « qu’ils sont tous pareils », que leur objectif commun vise à ne rien changer.

Comment croire, aujourd’hui mardi 8 décembre, que par je ne sais quel tour de magie, le sieur Estrosi se serait converti en sincère et honnête républicain ?

Cet Estrosi dont les éructations n’eurent rien à envier à celles que profère la petite-fille qui vous savez.

Faut-il que l’électeur de gauche renonce aux valeurs auxquelles il croit pour participer au sauvetage de ce qui atteint au terme de son dépérissement : la démocratie ?

Le maire de Nice et la petite-fille de qui vous savez appartiennent au même camp, bouffent dans la même gamelle, celle qui concentre les idéologies les plus réactionnaires.

Ces deux-la ne se disputent que le Pouvoir, et rien d’autre.

Combien de situations identiques dans ces belles provinces de France désormais affublées du nom de « Grandes Régions » ?

J’ai la chance, dans le Grolanguedoc, de ne pas avoir à me confronter à ce cruel dilemme : devoir choisir entre la peste et le choléra.

Mais j’ai la conviction qu’en essayant de contraindre les citoyens à faire semblant de croire, le temps d’un geste électoral, que la peste serait moins pire que le choléra, c’est une fois de plus élargir les espaces par lesquels s’insinue la Bête Immonde.

Ici même, dans le Grolanguedoc, elle est omniprésente.

A l’instant où j’écris ces lignes, je ne puis prétendre que je me suis défait de mes angoisses.

Lors du second tour, les reports de voix ne seront ni automatiques ni mathématiques.

Ici aussi, la Bête Immonde est en mesure de conquérir de nouveaux territoires.

Ici aussi, la Bête Immonde prospère parmi les immondices accumulées par la caste des Puissants.

Les petits et médiocres politiciens continuent à se voiler la face, à nier leurs responsabilités dans le désastre qui s’annonce.

Alors que la Bête Immonde ne peut être combattue qu’avec les armes de la vérité.

Donc, et en tout premier lieu, la reconnaissance, l’aveu de ses propres manquements.

Je vis des temps qui échappent à mon entendement.

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