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Comédies
7 décembre 2015

Rage

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La rage.

J’ai la rage.

Non point à l’encontre de ces pauvres gens qui confièrent, hier dimanche, leurs suffrages à la Virago et à ses sbires.

Non point à l’encontre des ces jeunes que stigmatisait ce matin, sur les ondes de l’information itérative, une politotologue bien pensante.

Les malheureux !

Alors qu’ils ne sont que des les victimes des cliques qui se succèdent et qui anéantissent la vieille maison commune, la République.

Un champ de ruines.

J’ai la rage.

A l’encontre de tous ces prétendus républicains qui ont tout concédé aux Puissants, le beurre et l’argent du beurre.

Les petits-enfants du Général aux bras si longs tout autant que ceux qui outragent Jaurès.

Ce qu’il advient n’est que la conséquence logique des politiques conduites par les deux clans, politiques antisociales, politiques de soumission à des intérêts qui ne sont évidemment pas ceux du Peuple.

Deux clans qui ont picoré avec allégresse dans les auges où fermentent les pires idéologies et qui ont, chacun leur tour, régurgité les plus répugnantes diatribes.

Racistes.

Xénophobes.

Prétendument sécuritaires.

Ceux de droite, bien entendu, héritiers de Maurras, et qui de Pétain en Papon ont généré une sorte de monstre contemporain, un certain Nicolas.

Mais aussi ceux de Gauche dont, et tout particulièrement celui à qui furent confiées les fonctions de Grand Chambellan, et dont j’entends encore les éructations proférées à l’encontre des Roms.

Ce qui a fourni à la Virago le minimum de crédibilité auprès de l’opinion publique, c’est la confusion des genres, la perméabilité assurant les échanges entre les deux clans, la continuité d’un pouvoir assumé de même manière par les uns et par les autres.

La catastrophe était prévisible.

J’ai la rage contre ceux qui ont laissé faire.

Non pas à droite : ceux-là, à quelques rares exceptions près, n’ont jamais voulu de la République.

Mais bel et bien à gauche, ceux qui se sentaient encore un peu socialistes, seconds couteaux et petites mains, infoutus de m’expliquer ce qu’ils font de leur « socialisme » et pourquoi ils s’entêtent à déposer une fois l’an des gerbes au pied des statues de Jaurès.

Ceux qui, s’ils avaient vraiment cru au socialisme, auraient dû entrer en insurrection contre les chefs de leur machinerie dès les premiers jours du règne de François.

Lorsque celui-ci, à peine élu, prit illico le parti des Puissants sans rien concéder aux damnés de la terre de France.

Ce médiocre Enarchiant qui, en 1985, écrivit dans l’opuscule ancré déjà dans la pensée néolibérale (« La gauche bouge ») : « Finis les rêves, enterrées les illusions, enfouies les chimères. Le réel envahit tout. Les comptes doivent forcément être équilibrés, les prélèvements obligatoires abaissé, les effectifs de la police renforcés, la Défense nationale préservée, les entreprises modernisées, l’initiative libérée. »

Ca, un socialiste ?

Non !

Un féal du capitalisme !

Qui règne sur une France mise au pas, une France désorientée, privée des rêves, des illusions, des chimères qui sont pourtant le moteur des mouvements collectifs.

Ce pays ne s’est pas épris de la Virago.

Ce pays ne veut plus des castes politiques qui sont les fauteurs de tous les maux dont souffre le Peuple.

Dont la caste des Solfériniens qui ne sont évidemment pas socialistes.

Mais derrière lesquels ceux qui se sentent encore un peu socialistes cheminent à la façon d’un troupeau de moutons.

Honteux mais résignés.

Je répondis hier soir à l’un de mes amis qu’il n’y a pas de génération spontanée.

La Virago prospère sur les détritus qu’amoncelle la gauche de gouvernement.

Des détritus que d’autres factions de la gauche ont tenté de contenir sans même avoir conscience qu’elles s’engluaient elles-mêmes dans ce processus de décomposition collective.

La France s’installe dans la tourmente.

Passé le second cap électoral, il serait judicieux que celles et ceux qui n’acceptent pas de se résigner regroupent leurs forces, nettoient les écuries d’Augias et s’essaient à redonner goût aux rêves, aux illusions, aux chimères.

D’ici là, et parce que je ne puis m’accommoder du pire, parce que la lâcheté et la médiocrité de ceux qui gouvernent m’y contraignent, je concéderai le dimanche 13 décembre, non sans réticence, mon suffrage ici, dans le Grolanguedoc, à la candidate du moindre mal.

Affligé contre moi-même, conscient d’être pris dans la nasse, avec la certitude que l’usage de ce suffrage se retournera contre moi-même puisqu’il sera récupéré par les Malfaisants et qu’ils l’utiliseront pour poursuivre leur œuvre de destruction.

Avec cependant la seule volonté que la Virago pèse électoralement un peu moins lourd.

Pitoyable, j’en conviens.

Mais je n’ai pas le choix.

 

A Voce Rivolta !

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