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6 novembre 2015

CDD

Societe_Generale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Toutatis, quel tintamarre !

Et tout cela parce qu’une Jouvencelle, une Débutante conviée à un raout mondain à l’insu de son plein gré consentit à reconnaître devant le Bourru son ignorance des modalités de renouvellement des contrats de travail à durée déterminée.

Une Ministreuse à laquelle le Monarque et le Grand Chambellan viennent tout juste de confier la responsabilité de piloter la réforme du code dont paraît-il même les plus expérimentés des juristes ne parviennent plus à faire usage.

Celui du dit travail.

Donc le Bourru, animal de compagnie des féaux de l’idéologie dominante, s’acharna sur l’Innocente Entremetteuse.

Insensible aux sourires et aux minauderies, il n’interrompit l’assaut que lorsqu’il eut la certitude d’avoir démontré devant les foules des « convaincus d’avance » que la France était gouvernée par des ignorants, des incapables, des qui ne savent pas, des bons à rien.

Dans les heures qui suivirent, toute la Médiatouillerie rampante et servile lui emboîta le pas.

Alors qu’il n’y avait pas dans l’aveu d’ignorance de quoi fouetter un chat : la mission d’une Ministreuse ne consiste pas à réciter par cœur le Code du Travail mais à piloter une politique en faveur du monde du Travail.

Une politique socialiste.

Or, il y eut dans l’interview conduite par le Bourru un moment indigne pour quelqu’un qui a l’outrecuidance de se prétendre socialiste.

Ce moment-là survint dès que le dit Bourru posa sa première question, celle que je résume ainsi : « La Société Générale a réalisé au cours du dernier trimestre un milliard et quelques d’euros de profits. La Société Générale annonce dans le même temps la fermeture de quelques dizaines d’agences et le licenciement de plusieurs centaines de personnes. »

Il insista, le dit Bourru.

Deux fois, trois fois, peut-être plus.

(Je ne prends pas le temps de vérifier en m’infligeant une seconde vision de l’interview : j’eczémate dès que j’entends la voix du Bourru.)

La Jouvencelle se déroba.

Sourires.

Minauderies.

Une litanie : « Ma réforme »…

Rien de socialiste.

Quelques borborygmes aux tonalités ploutocratiques.

Des lambeaux de phrases qui laissèrent entrevoir pour quel parti la Ministreuse tenait : celui des Puissants.

Une authentique, une viscérale socialiste aurait en effet pris d’emblée la défense des Faibles.

Elle aurait saisi la perche que lui tendait le Bourru et dénoncé le scandale qui consiste, pour une banque qui fut sauvée du naufrage grâce à l’argent des contribuables et qui engrange désormais de conséquents profits, à se débarrasser des plus Faibles pour engranger encore plus de profits.

Son galimatias si confus ne put cependant dissimuler l’essentiel : elle accordait à la Banque le pouvoir arbitraire de régler selon sa législation à elle cette délicate affaire.

La Débutante administra devant le Bourru la preuve que le gouvernement dit socialiste se situe dans une perspective identique à celle que préconisent Nicolas et ses sbires : anticiper sur les exigences des Médéfieux et des Banquouilleurs en adaptant à l’espace politique les directives contenues dans leur commun bréviaire.

Ce scandale du déni de socialisme ne fut bien évidemment pas dénoncé par la Médiatouillerie rampante et servile.

Pire : de braves, de gentils socialistes du tout en bas de leur cacochyme machinerie ne relevèrent que l’assaut du Bourru sans même prendre conscience que le vrai manquement politique s’était produit quelques minutes auparavant.

Un manquement qu’ils auraient dû, en principe, ressentir comme un affront fait à leurs convictions.

Mais au fait : en ont-ils encore des convictions ?

Hein ?

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