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19 octobre 2015

Désunion

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(Source: Libération)

« Dimanche soir, Solférino: Jean-Christophe Cambadélis se pointe avec le sourire et une phrase, courte: «C’est un succès.» Il se félicite des 251 327 votants lors du référendum organisé par le PS. Le «oui» pour l’unité de la gauche aux élections régionales frôle les 90 %. «Ce n’est pas un flop mais un top», dit-il content de son slogan. Au fil des secondes, le premier secrétaire du PS parle de la visibilité des socialistes grâce à l’organisation du référendum. En conclusion, il annonce deux nouvelles initiatives. La première ? Une lettre à toutes les têtes de listes «de gauche» dans les régions de France pour prendre le contact et trouver un accord. La seconde ? Une lettre mensuelle aux «compagnons de l’unité», c’est-à-dire les 251 327. L’encre coule à Solférino. »

 

Voilà ce qui s’écrit aujourd’hui même sur le site de Libé.

(Je n’achète plus la Joffrinette. Je me contente de parcourir les espaces mis gratuitement au service des internautes et de lire les quelques articles susceptibles de me fournir un peu d’information.)

251 327 « votants » !

Adeptes de la partouze, pour la majorité d’entre eux.

Tant il est vrai que je n’imagine pas d’autre terme pour illustrer cette « unité de la gauche » dont le Mnéfieux se fait le chantre.

Une gauche moribonde à laquelle, au terme d’un très long bouche à bouche et de papouilles diverses et variées, il conférerait ce minimum de survie l’autorisant à se coltiner les prochaines échéances électorales.

Drolatique !

Pathétique !

Selon que l’on se veuille optimiste ou pessimiste.

Un acte incantatoire qui ne repose sur rien.

Rien de rien.

Lorsqu’il y a plus de quarante ans Tonton se résigna à signer le Programme Commun, lorsqu’il accomplit cette démarche apparemment insensée qui consista à rassembler les deux familles antagoniques, celle des socialistes et celle des communistes, il en passa par une démarche éminemment politique : l’écriture à deux mains du dit Programme.

Et c’est bien parce que ce Programme devint la perspective commune aux deux familles que put se réaliser l’unité (union) de la gauche.

Aujourd’hui, le Mnéfieux, spécialiste émérite en coups tordus, ne propose rien d’autre qu’une triviale machinerie destinée à sauver du naufrage électoral le parti qui n’est plus du tout socialiste.

La perspective politique ?

Faire « barrage » à la droite et à l’extrême-droite.

Soit donc le plus petit, l’insignifiant dénominateur commun.

Le mieux à même de créer les conditions d’une conséquente abstention parmi les déçus, les pas contents, les très en colère, tous ces braves gens en somme qui se sentent floués, trahis, bernés, cocufiés par le Monarque.

Voire même pire.

Car ils savent une chose : l’homme qui leur avait promis de clouer le bec à la Finance, cet homme-là a conduit une politique qui fait le bonheur de la Finance et de ses Médéfieux Accessoires.

L’opération initiée par le Mnéfieux n’est rien d’autre que l’antépénultième étape qui vise à la désagrégation de la gauche.

Le coup fatal.

Dans quelques mois, le décès enfin constaté, le cadavre même pas autopsié,  le Comte d’Evry, Grand Chambellan du Monarque, considérera qu’il a enfin les mains libres pour créer « son » parti prétendument démocrate, lequel s’entendra dès lors comme cul et chemise avec le parti prétendument républicain.

Les Solférinistes un tantinet fidèles au vieil idéal n’auront plus d’autre recours que de se rassembler une fois l’an au Panthéon pour invoquer, devant le tombeau, les mânes de Jaurès.

 

 

 

 

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