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28 septembre 2015

Catalogne

acatalognecataluna

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les catalans ont voté.

Une majorité indépendantiste gouvernera.

Ce qui ne me dérange pas.

Ce qui me dérange d’autant moins qu’englués dans les rets d’une Europe si peu démocratique, les vieux Etats/Nations dépérissent à grande vitesse et qu’il n’est donc pas inintéressant de voir s’accomplir de nouvelles expériences susceptibles d’ouvrir de nouveaux horizons à cette Europe-là.

A une condition : que ce qui va naître ne soit pas une banale copie de ce qui fut, à savoir l’émergence d’Etats/Nations croupions se structurant sur des bases similaires à celles qui prévalurent au cours de l’Histoire.

Sur le problème catalan, je note que les partis qui militent pour l’indépendance ont obtenu la majorité des sièges, mais ils n’ont pas franchi la barre des 50% des suffrages exprimés.

Ce qui implique qu’en Catalogne, les indépendantistes ne sont pas majoritaires, même si l’écart entre les pour et les contre est faible et que seul le mode scrutin peut laisser croire l’inverse.

Mais le problème de fond se situe à un autre niveau : les deux partis qui exigent l’indépendance défendent des visions a priori antagoniques sur la construction du nouvel état.

Suffira-t-il dès lors que cette majorité-là proclame l’indépendance pour que s’évanouisse ce qui n’est pas réductible aux seules et triviales nécessités de l’écriture d’une constitution ?

Je n’en suis pas convaincu.

Sauf si ceux qui esquissèrent un projet de rupture avec le système dominant à l’articulation duquel se trouve la machinerie bruxelloise, sauf si ceux-là capitulent à leur tour devant infiniment plus puissants qu’eux.

De tels processus de reconstruction ne seront viables que dans la mesure où ils émergeront hors de la confusion idéologique qui prévaut depuis tant d’années et qui conduit à la soumission des Peuples aux exigences édictées par des castes qui n’ont aucun compte à rendre devant le suffrage universel.

Il y a fort à parier que la gauche indépendantiste laissera l’essentiel de son âme si elle se résigne à accompagner la droite catalane dans le processus prioritaire de mise en place du nouvel état.

Un nouvel état dont les Puissants ne s’accommoderont que s’il se soumet aux normes en vigueur.

Ce qui se passe en Catalogne mériterait une analyse approfondie chez ceux qui en Corse (entre autres) clament aujourd’hui leur enthousiasme.

Tant il est vrai que du côté de Barcelone, le plus difficile reste à accomplir.

La geste électorale a montré ses limites.

Un Peuple n’atteint à la conscience de lui-même (et de son unité) qu’à travers des processus semé d’embûches.

Ce qui exige du côté des Bâtisseurs une vigilance de tous les instants, vigilance basée sur la cohérence du projet politique

 

 

L’Italie est en deuil.

Un vieil homme vient de mourir.

Centenaire.

Pietro Ingrao.

Sans mon ami Carlo, j’aurais tout ignoré de ce décès dont le peu de la presse franchouillarde que je feuillette ne fit rien pour attirer mon attention.

Pour moi, Pietro Ingrao, ce fut l’Unita, en ces si lointaines années de ma jeunesse.

L’Unita, le quotidien des communistes italiens, si différent de l’Huma que je m’appliquais alors à lire, plus ouvert, mieux à l’écoute du monde, moins bolcheviquement conformiste.

Je m’en vais trifouiller dans mes archives, parmi quelques-unes des notes que je rédigeais en ces années-là.

Afin de me restituer le souvenir d’hommes qui me furent chers.

Dont Pietro Ingrao, ce fin lettré dont de ce côté-ci des Alpes, nombre de mes camarades moquaient des ceci et des cela afin de camoufler leurs si nombreuses et médiocres « insuffisances ».


https://fr.wikipedia.org/wiki/Pietro_Ingrao

 

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