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4 septembre 2015

L'être ou le paraître

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Le chantre de la citoyenneté administre la preuve qu’il y a parfois loin de la coupe aux lèvres.

Un employé communal dispose de toutes les prérogatives qui sont celles que les lois reconnaissent à tous les citoyens.

Dont le droit de faire grève.

Mais Phiphi est un potentat.

Il s’insupporte dès que quelques-uns de ses subordonnés lui font l’affront de ne reconnaître ni son extrême générosité ni sa magnanimité.

Image oblige : l’Hercule des foires électoralistes se considère d’ores et déjà comme l’Icône devant laquelle le commun des mortels se doit de courber l’échine.

Chez lui, le dialogue prend une forme singulière : « Je parle et tu m’écoutes. »

Fort mal latéralisé en dépit du maniement de l’équerre et du compas, il s’est convaincu que la fréquentation assidue de l’Immense Disparu l’a placé une fois pour toutes sur le côté senestre de l’échiquier politique.

Alors qu’il n’est qu’une resucée, une pâle imitation de ces personnages si médiocres qui faillirent, au mitan de l’autre siècle, provoquer la ruine d’un parti socialiste qui s’intitulait alors SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière).

Soit donc quasiment rien du tout.

Ce qu’illustre l’interview que le toujours maire de Montpellier a accordé au Transformiste, hier féal de l’Illimitable et aujourd’hui Passe-Plats du Cumuliste qui part à la conquête de Grolanguedoc.

De sirupeux et insipides gazouillis.

Desquels je conclus que le citoyen n’est au mieux qu’un comparse, un faire-valoir, le pion utile à qui veut conquérir le Pouvoir.

Tout, chez Phiphi, est dans l’esbroufe et la gesticulation.

Dans une société où tant de gens s’indiffèrent de la « chose » politique, il suffit de paraître.

L’Hercule des foires électoralistes l’a bien compris.

Il barbote dans les eaux glauques des courants dominants.

Il s’acoquine avec le Baigneur qui, en bien belle compagnie révolutionnaire, trempa voilà quelques semaines ses vieilles fesses fripées dans ce Lez qui transporte allégrement tant et tant d’étronneries, les jours d’orage, jusque chez le Calimiteux Pouêtepouête.

Il récupère chez les brocanteurs en politicaillerie les vieilles choses qui servent de décor à des joutes qui font outrage à la démocratie.

Phiphi, c’est à lui tout seul, la plus archaïque des modernités.

La seule qui soit encore en mesure de séduire cette part des gens du Grolanguedoc qui oscille entre le populisme et la xénophobie.

 

NB/ Dans le gazouillis cité ci-dessus, j’ai particulièrement apprécié une phrase dont le Transformiste ne semble pas avoir mesuré la portée surréaliste : « Sachez que, le matin, je suis le premier arrivé en mairie, et le soir souvent le dernier. »

 

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