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27 août 2015

Sauveur suprême?

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L’art de faire du neuf avec du très vieux.

Tel est mon ressenti au terme de ma lecture de la très longue interview de Mélenchon dans l’édition des Inrocks de cette semaine.

D’autant plus que l’analyse sur les séquelles désastreuses de la politique conduite par le Monarque n’apporte rien de bien nouveau, y compris sur l’affront qui fut fait au Peuple Grec au cours des dernières semaines.

(Hier farouche partisan de Tsipras, Mélenchon se tourne désormais vers Varoufakis - ancien ministre des finances -, censé représenter une aile plus radicale de Syriza, mais n’éprouvant aucun dégoût à rencontrer DSK lors de son récent séjour parisien.)

Oui, l’Europe allemande agonise.

Oui, elle traverse des turbulences qui lui seront sans doute fatales.

Oui, l’Inconsistant François n’a rien entrepris pour s’opposer au totalitarisme bureaucratique qui caractérise cette construction branlante dont les Peuples sont exclus.

Mais Mélenchon demeure un pur produit d’une culture politique moins socialiste et libertaire que trotskyste.

Il appelle de tous ses vœux l’instauration d’une Sixième République désentravée de toutes les tares monarchiantes de la Cinquième.

Mais le voici déjà candidat autoproclamé pour le scrutin de 2017.

Alors que l’urgence est d’en finir le plus vite possible avec le système instauré par le Général aux bras si longs, ce système qui dès ses origines portait en lui tous les ingrédients du « coup d’état permanent ».

Et pour en finir, je n’imagine pas d’autre solution que de « délégitimer » un tel scrutin, donc la fonction de Monarque.

Ce que seul le Peuple est en mesure d’accomplir.

Quant aux alliances nouées avec des Verdouilleux en état de dépérissement avancé, elles s’apparentent aux vieilles recettes politiciennes qui firent les délices des gauches franchouillardes au cours des cinquante dernières années.

Mélenchon s’inquiète plus des résultats de ses médiocres calculs stratégiques que du devenir d’un projet qui soit authentiquement socialiste.

Ce qui révèle soit un manque de confiance, soit même du mépris à l’égard de la capacité des citoyens de se réapproprier un rôle majeur dans l’élaboration des processus politiques.

Il ne suffit pas de se référer à Varoufakis ou à Iglesias (Podemos) pour libérer cet énorme potentiel aujourd’hui stérilisé par l’incapacité et le refus de toutes les gauches de chez nous de laisser libre cours aux initiatives collectives.

Les lendemains ne chanteront pas.

Avec ou sans Mélenchon.

Sauf à croire en la génération spontanée, celle de mouvements enracinés dans les réalités des territoires, ouverts sur la concertation permanente, s’interdisant la quête de démiurges, de guides cuits et recuits dans les marmites que s’étaient approprié les héritiers de Vladimir Ilitch ou de Léon.

Les gauches ont trop souffert de l’omnipotence de leurs César et de leurs Tribuns.

Elles ne survivront qu’au prix d’une émancipation radicale.

 

 

J’ai inondé, hier soir, plusieurs couches culottes, en découvrant parmi les titres figurant sur la « newsletter » de France Culture ces quelques mots attribués au philousophe Michel Onfray : « La Révolution française : je me serais fait décapiter très vite. »

Rires inextinguibles !

D’où mon incontinence !

Le philousophe choloroformiste eut donc précédé Danton et quelques autres sur l’échafaud s’il avait l’heur de naître à la périphérie du Siècle des Lumières.

Rebelle et insoumis ?

Mieux vaut prendre en effet le parti d’en rire.

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