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19 août 2015

Paysannerie laborieuse

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(Photo: "Le Point")

 

Les éleveurs de cochons s’en donnent à cœur joie.

Sur le dos des CRS.

Au cœur de je ne sais trop quelle préfecture bretonne.

Des CRS réquisitionnés pour leur interdire de déverser leur lisier parmi les interstices de la raie publique.

Afin de ne pas indisposer le Préfet et ses subalternes.

Ce sont donc les manieurs de matraques qui eurent le privilège de découvrir les odeurs si particulières des déjections porcines.

Je les imagine, quelques heures après cette fraternelle rencontre prolétarienne, récurant leurs carapaces, lustrant leurs visières, cirant leurs godillots tout en grignotant des sandwichs au jambon polonais mâtiné d’un beurre bulgare.

Sinon ?

Il m’est impossible de me sentir solidaire de cette frange de la paysannerie laborieuse.

Celle qui accepte (ou s’est résignée) à survivre sous une double tutelle : le Crédit Agricole adossé aux Monstres de l’Industrie Chimique, versant économie, et la FNSEA, versant politique.

Les Affairistes, les Traficoteurs, les Spéculateurs de ce Crédit Agricole dont les Grand Manitous se contrefoutent de la paysannerie laborieuse, laquelle se soumet cependant à leur bon vouloir.

Les Monstres de l’Industrie Chimique et leurs Adjuvants qui bourrent nos aliments de ces substances grâce auxquelles se banalisent (entre autre) les cancers.

La FNSEA, matrice de marionnettes politiques fort dociles devant les exigences du Banquier et de l’Industriel.

Il eut donc été plus judicieux qu’ils déversassent leur lisier sur ceux qui sont la cause première de leur malheur.

Leur foi aveugle dans les fables que leur ânonnaient les chefs de la FNSEA se retournent contre eux.

Ils voulaient d’un Marché libre de toute contrainte ?

Ils l’ont.

Après avoir déversé dans les eaux des rivières bretonnes de faramineuses quantités de nitrates.

Entre autres.

Ils sont les vaincus d’une guerre économique qu’ils ont voulue.

Je n’ai pas la moindre larme à verser sur leur destinée, fusse-t-elle funeste.

Ils ont abîmé et dénaturé le métier de paysan.

Pour ma part, je continue à me nourrir des viandes, des fruits et des légumes que me vendent d’autres paysans, ceux qui n’ont pas succombé au mirage.

Ceux qui continuent à travailler hors des contraintes de la productivité, donc de l’industrialisation de leur profession.

 

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