Trahison!

Mes deux petits noirs matutinaux.

La feuilletaison de l’annexe de la Bayletterie.

Un articulet à peine visible mais ô combien édifiant : les rats dits comiquement de gauche de l’autre province du Grolanguedoc s’apprêtent à faire allégeance aux socialistes, moyennant un lot d’éligibles plutôt conséquent !

Un coup de poignard dans le dos de Phiphi.

Les principaux chefs de la clique, en quête d’un improbable devenir, renvoient cul par-dessus tête le Grand Métropolitain.

A commencer par la Jouvencelle en la compagnie de laquelle il claironna l’imminence de fructueuses fiançailles.

Mais aussi le Baron Didier, conscient qu’il serait mortifère de nouer des alliances avec un chef de guerre à ce point décrépit que ses maigres troupes battraient en retraite dès la première escarmouche.

Phiphi rendu à sa solitude, malgré les savants calculs politiciens auxquels il s’était livré dans son cabinet de réflexion.

Pire !

Phiphi en est réduit à admettre que la ville dont il avait moult fois promis qu’il serait maire à plein temps ne sera très bientôt qu’une sous-préfecture du Grolanguedoc.

L’échec prévisible ne m’arrache pas même un sourire.

Juste une moue de dégoût.

Ce médiocre chevalier à la triste figure a commis le sacrilège de « faire » de la politique comme cela se pratiquait voilà soixante ans, lorsque les Guy Mollet et Jules Moch œuvraient au dépérissement la gauche.

Puisse-t-il ne pas persévérer et s’en retourner plein d’usage et raison vivre entre ses parents le reste de son âge.

Ce dont je doute.

Mais l’élan est brisé.

Ce qui constitue tout de même une excellente nouvelle.