Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
7 juillet 2015

A Voce Rivolta!

autocollants_grece_1_pdf_image

 

 

 

 

 

 

 

 

Le retour.

Sur le Continent.

Dont tant d’oracles s’acharnèrent à me convaincre qu’il se transformerait, après tant de guerres plus mortifères les unes que les autres, en un vaste ensemble pacifié, unifié, fraternel.

Je m’en reviens d’une terre où le temps n’a pas l’exacte mesure, la semblable mesure à celui qu’impose ici la Médiatouillerie, si sottement, si servilement inféodée aux exigences de ses bailleurs de fonds, Médéfieux et Affairistes associés.

Sur cette terre là, et durant trois semaines, je ne fus relié au monde que par un inconsistant objet, une tapisserie que ses instigateurs osent affubler du nom de journal, Morse Taquin, l’équivalent à peine pire de la succursale baylettiste que je feuillette à nouveau, ici, à Montpellier, à l’heure de mes deux petits noirs matutinaux.

Il fut reposant de n’avoir, durant trois semaines, quasiment rien eu à lire.

Il me fut même réjouissant de constater, jour après jour, que de gentils garçons et de gentilles filles considérés comme des journalistes parvenaient tout de même à extirper de leur propre néant des phrases écrites dans un français convenable.

Dans ce quasiment rien, je suis tout de même parvenu à comprendre que les vilains gauchistes qui régentent actuellement la Grèce avaient osé commettre le pire des affronts à l’encontre des Puissants qui règnent sur l’Europe : solliciter l’opinion du Peuple Grec sur sa possible mais non souhaitable soumission à des impératifs édictés dans des cénacles où le mot « démocratie » ne provoque que des ricanements indignés.

A peine rentré à Montpellier, j’ai entendu, le soir même, les lamentations du chœur des politotologues, commentatouilleurs et autres écoconomistes.

Depuis lors, ce chœur bénéficie de la belle et confraternelle sollicitude des Médiatouilleurs.

De l’ouïssance de leurs mélopées, j’atteins à la conclusion que ce malheureux Peuple Grec est majoritairement constitué de salauds, de profiteurs, d’ingrats, de parjures.

Un Peuple dont le Leader (communément appelé Premier Ministre) accumulerait toutes les tares des pires dictateurs de l’ère contemporaine.

Leurs mélopées atteignent, elles, à un souffle wagnérien.

Orchestrées par un certain Juncker, individu tout particulièrement doué pour la défense du secret bancaire, lequel n’a jamais profité aux damnés de la terre.

Et pourtant.

Chacun des pays européens est doté d’une constitution démocratique qui, peu ou prou, ne se reconnaît qu’un seul Souverain, le Peuple.

Les élus n’auraient donc, en principe, d’autre devoir que de se conformer à la volonté populaire, puisque leur légitimé leur a été conféré par le Peuple.

Je ne suis pas un farouche partisan du referendum.

Son usage en France souleva en moi maintes répulsions.

Mais je puis tout de même admettre que dans le contexte spécifique à la Grèce, face aux menaces réitérées par les Puissants, le Premier Ministre ait eu envie de solliciter le soutien de ses compatriotes.

60% de ceux-là le lui ont accordé.

Et cela dans un contexte difficile, avec la multiplication des menaces de rétorsion, le chantage, les mensonges, les falsifications.

Les Puissants ne tolèrent en effet que les Peuples qui se soumettent.

Les Puissants osent aujourd’hui encore, après que le Peuple Grec se fût exprimé, prétendre que le bonheur de ce Peuple-là se réalisera au terme d’un processus qui générera durant des dizaines d’années une misère collective incommensurable.

Le plus abominable des dénis démocratiques !

D’autant plus abominable que les Puissants se sont interdit et s’interdisent toujours d’instruire le procès de ceux qui furent les responsables du désastre grec, et en tout premier lieu ceux qui durant vingt, à Athènes, se partagèrent le Pouvoir, en compagnie des Médéfieux et des Affairistes de ce pays là.

L’égoïsme, l’aveuglement, la brutalité dont ils font preuve préludent à des jours inquiétants pour cette Europe à laquelle ses Peuples ne croient plus.

Renaissent et s’exacerbent des nationalismes qui font craindre le pire.

Tant il est vrai que l’Europe est devenue le cadre de l’exercice d’un pouvoir totalitaire confié à une armada de ploutocrates détenteurs de la pensée unique (et donc irréfutable).

Avec donc l’aval de celles et ceux auxquels les Peuples concernés n’avaient confié d’autre mission que de préserver la paix et d’inventer les outils politiques du partage et de la solidarité.

Le ciel s’assombrit.

La tempête menace.

Il est urgent de s’en prémunir, donc, et où que l’on soit, de se déclarer solidaire du premier Peuple qui, en Europe, ait osé flanquer un coup de pied au cul des Puissants.

 

A Voce Rivolta !

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité