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Comédies
26 mars 2015

RAZZIA

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Il y eut l’interview conduite par une sorte d’orfèvre en la matière et que publia, mardi dernier, l’annexe de la Dépêche du Midi.

Il y a aujourd’hui, jeudi 27 mars, un amoncellement de gazouillis dont je ne puis penser qu’ils résultent d’une analyse approfondie mais bien plus d’une mise en conformité de l’expression de l’hebdomadaire des convenances locales avec les formes les plus simplifiées de la pensée dominante.

Déjà en une, avec un titre qui en prétendant tout dire n’éclaire pas la réalité des résultats des élections départementales : « LA RAZZIA SAUREL ».

Dis-moi, Pierrot, c’est quoi une razzia ?

Lorsque j’interroge mon vieil ami Le Petit Robert, il me répond :

  1. Attaque qu’une troupe de pillards lance contre une tribu, une oasis, une bourgade, afin d’enlever les troupeaux, les récoltes, etc. V. Incursion, raid.
  2. Fam. et vieilli. Rafle de police. – Mod. et fam. Faire (une) razzia sur qqch, l’enlever par surprise ou par violence.

Mon autre vieil ami le Littré proposant des définitions quasi semblables, je n’irai pas plus loin dans l’exercice des citations.

De même que je ne commenterai pas l’interview accordée par le Grand Métropolitain à HRM, puisqu’elle est une sorte de copie conforme à celle qui fut reproduite dans les pages de l’annexe de la Dépêche du Midi et dont l’orfèvre en la matière avait été le très courtois et si peu curieux « questionneur »  (interview que j’avais commentée dans une précédente chroniquouillette).

J’en reste donc à ce mot dont il est fait usage en une.

RAZZIA.

J’accepte de lui concéder une autre approche que celle qu’induit mon ami le Petit Robert.

Encore faudrait-il que ce sens (apparemment commun ?) puisse être compris par celles et ceux qui s’y confronteront.

Certes, le Grand Métropolitain l’a plusieurs fois répété : « La politique, c’est la guerre ».

Mais, et si c’est donc la guerre, induit-il ce mot-là l’idée de victoire ?

C’est là où me semble se situer le nœud gordien.

Quelle victoire ?

Il suffit de s’arrêter sur la page 23 du journal et de se confronter à la réalité des chiffres pour comprendre que la dite victoire n’atteint qu’à des dimensions très modestes.

En premier lieu parce qu’à Montpellier elle s’inscrit dans le cadre d’une participation inférieure à ce qu’elle fut à l’échelle nationale lors de ce premier tour des élections départementales.

45% de votants, à vue de pif, non ?

Si l’on examine ensuite les résultats des différents binômes, canton par canton, il n’est point besoin d’être grand clerc pour constater que les résultats des « sauréliens » sont très loin de « valider » la politique municipale conduite par le Grand Métropolitain (cf. interview).

Les gazouillis comptabilisant les scores sont à ce titre particulièrement éloquents.

Montpellier 1 : 17,96% des votants et 7,25% des inscrits.

Montpellier2 : 19,99% des votants et 8,30% des inscrits.

Montpellier3 : 23,14% des votants et 10,40 des inscrits.

Montpellier4 : 20,82% des votants et 9,41% des inscrits.

Montpellier5 : 19,85% des votants et 8,71% des inscrits.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la dite politique municipale n’a été validée que par à peine 10% des électeurs inscrits.

Ils démontrent donc l’extrême fragilité de l’ancrage du Grand Métropolitain.

Un ancrage d’autant plus fragile qu’il s’appuie sur deux piliers antagoniques : celui des déçus du vieux socialisme municipal et celui de gens dont le regard, lors d’autres scrutins, se tourne plutôt vers le côté dextre de l’offre politique.

MC, chargé du gazouillis politotologique, commet une faute lorsqu’il écrit (page 22) : « … Philippe Saurel a laminé le PS, une fois de plus, en faisant un très gros résultat. »

Il est vrai que le vieux parti socialiste sort laminé de l’affrontement, mais le « très gros résultat » du Grand Métropolitain ressemble à la baudruche que les prochaines turbulences pourraient bien vite dégonfler.

D’où mes interrogations.

S’agit-il de l’antépénultième entreprise s’essayant à faire prendre aux gens d’ici les vessies pour des lanternes ?

S’agit-il d’une œuvre d’accompagnement du nouveau Maître des lieux, celui qui détient, entre autres, les cordons de la bourse ?

Si oui, j’exprime d’ores-et-déjà mes inquiétudes.

Les Marinasseries qui furent longtemps contenues sur les rivages maritimes, au cœur des palavazouilleries ordinaires, ces Marinasseries s’étendront très vite à l’intérieur de la cité autrefois préservée de la peste.

Elles se répandent déjà.

Il suffit de tendre l’oreille, d’écouter aux terrasse des bars, devant les étals des marchés les propos que tiennent tant de celles et de ceux qui ce récent dimanche ne votèrent pas : la bête immonde accomplit son œuvre.

Or le Grand Métropolitain n’offre d’autre alternative qu’une resucée de la pensée valssouilleuse dont l’unique objectif vise à effacer les ultimes repères qui, dans ce pays, différenciaient gauche et droite.

Que la vieille machinerie solférinienne soit moribonde, c’est un fait.

Je m’en réjouis.

Mais je me refuse, dans un seul et même mouvement, à « jeter le bébé avec l’eau du bain ».

L’autre idée, celle du socialisme, a un bel avenir devant elle, pour peu que ceux et celles qui l’incarnent aient envie de lui restituer tout son lustre et se ressentent de l’urgence d’affronter les Maîtres du Grand Désordre Capitaliste et tous leurs suppôts.

 

A Voce Rivolta !

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