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14 mars 2015

Transdéviances

ligne2b

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Certes…..

Malgré son don d’ubiquité, le Grand Métropolitain ne peut être présent partout.

Je le concède.

Une concession qui ne m’interdit cependant pas d’exprimer mon ressentiment.

Vendredi soir, une cérémonie non officielle mais assortie d’un superbe et émouvant spectacle m’avait conduit jusqu’au Domaine d’O.

Aux alentours de 23 heures, après avoir salué quelques amis, j’ai cheminé vers la station de tram.

Ligne 1.

Quelques minutes d’attente.

Je m’installe dans une rame quasiment clean.

Quasiment, car traînent sur le sol quelques liasses des torche-culs gratuits, sans doute jetés négligemment par un lecteur désespéré par l’extrême pauvreté rédactionnelle de cette presse-là.

Direction Comédie, station que j’atteins une vingtaine de minutes plus tard.

Ligne 2.

Quelques minutes d’attente.

Je m’installe dans une rame dont l’état de malpropreté est tout bonnement effarant.

Des amoncellements de torche-culs gratuits, bien évidemment.

Mais aussi des rigoles de liquides aux origines non identifiables et qui toutefois collent aux semelles de mes chaussures.

Mais encore des relents pestilentiels de fritouilleuses macdonneries qui me laissent à penser qu’un groupe de Francs-Maçons impécunieux a organisé ses fraternelles agapes dans cette rame-là.

Des pieds de toutes tailles étalés sur les banquettes disponibles.

Puis, et pour couronner le tout, la lente, la sirupeuse, l’inexorable propagation des subtiles fumets d’herbes aquiqueuses consumables et consommables.

Le pilote de la rame assume ses seules fonctions : il pilote, enclos dans son bocal.

La rame a pris les apparences d’une sorte de tripot que ne gère aucun tenancier.

Libre à chacun des usagers d’adopter les comportements les mieux à même de satisfaire sa libido.

A plus de vingt-trois heures, la TAM n’assure plus ses responsabilités de service public.

Aucun contrôleur.

La liberté pleine et entière offerte à chaque passager qui le désire de participer au désordre collectif.

Une heure à laquelle le Grand Métropolitain dort peut-être du sommeil du juste, heureux d’avoir tant œuvré tout au long d’une harassante journée pour le Bien Public.

Cet épisode n’est pas le premier dont j’eus, à l’insu de mon plein gré, à subir les désagréments.

La direction de la TAM se contrefout du sort pourtant peu enviable qui est réservé aux usagers qui ont le grand tort de lui faire confiance à ce moment-là de la nuit.

Comme elle se contrefout des mille et une incivilités qui agrémentent les déplacements quotidiens de ses usagers.

Ses contrôleurs n’ont reçu de toute évidence d’autre consigne que de débusquer les mauvais payeurs.

Il est vrai que la direction de la TAM relève d’un judicieux partage des pouvoirs entre notre Métropole et TRANSDEV.

TRANSDEV, sous-avatar de la Caisse des Dépôts et Consignations et filiale du groupe Veolia.

TRANSDEV pour qui la mission de service public n’est qu’accessoire, sa mission première visant à accumuler les plus juteux profits pour le compte d’actionnaires qui jamais n’emprunteront nuitamment nos rames de tram si joliment peinturlurées.

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