Le temps des cerises

Michel Fugain et le Big Bazar "Les cerises de Monsieur Clément"

Je lis ici et là les mots qui expriment tant et tant de souffrances.

Les mots qui sont ceux d’hommes et de femmes membres de ce parti qui a renié le socialisme.

Des mots qui clament la colère, qui racontent l’incrédulité devant les reniements et les trahisons.

Le hasard a voulu que l’INA exhume une chanson de Fugain.

Une de ses plus belles chansons, mais aussi une de ses plus actuelles.

A celles-ci et à ceux-là, j’offre d’autres mots, les mots tout simples de la chanson.

« Un certain Clément Jean Baptiste
Qui habitait rue Saint-Vincent
Voulant écrire un compliment
Trempa sa plume dans le sang
Qu'elles étaient rouges les cerises
Que nous chantait Monsieur Clément

C'était plus beau qu'un Evangile
C'était des mots de maintenant
Mais il faudrait que nos enfants
N'attendent pas comme on attend
Qu'elles mûrissent les cerises
Que nous chantait Monsieur Clément

Bien sûr c'est difficile
De mourir quand on a vingt ans
Mais pour quelques cerises
Que ne ferait-on au printemps


De République en République
Toujours cocu toujours content
On applaudit les bons truands
Au ventre rond au ventre blanc
Qui nous revendent les cerises
Qu'avait rêvé Monsieur Clément

Tous ces pontifes des Eglises
Tous ces suiveurs de régiments
Voudront nous manger tout vivant
Mais ils se casseront les dents
Sur les noyaux de ces cerises
Du verger de Monsieur Clément

Bien sûr c'est difficile
De mourir quand on a vingt ans
Mais pour quelques cerises
Que ne ferait-on au printemps »

J’ai tant chanté « Le temps des cerises » près de toi, Juliette, ma douce, ma si douce grand-mère.

J’ai tant chanté « Le temps des cerises » près de vous, Henri Manceau, mon professeur d’histoire du temps mes humanités.

Je n’en puis plus d’attendre le printemps.

Pace è Salute !