Bouchers
Les faux culs !
(Bis repetita placent…)
Alors que je décortiquais quelques noix dauphinoises, bases d’une succincte sustentation, l’itérative récitante des informations redondantes me fit part de l’ire à laquelle succomba je ne sais plus trop quel caporal chef solfériniste.
Un couillu.
L’objet de son courroux ?
Un député du parti qui n’est plus socialiste depuis ce jour maudit où il confia son devenir à François le Batave.
Un député qui se rendit récemment chez Bachar, à Bagdad, en la compagnie d’autres députés et sénateurs de toutes tendances politiques dites fréquentables.
Bachar est un tyran.
Bachar est un boucher.
(Ce mot-là fut en effet prononcé par le caporal chef devant le micro de l’itérative récitante.)
Lui rendre une visite, fut-elle protocolaire, voire même exploratoire, est donc inconcevable.
Mais l’est-elle plus que toutes ces autres visites rendues par nos dignitaires à tant d’autres tyrans, à tant d’autres bouchers, lesquels sont également accueillis à bras larges ouverts dans les palais de la raie publique ?
L’impératrice d’Egypte, par exemple, cette chère Sissi ?
Il est certes vrai qu’elle se montra infiniment généreuse en passant commande au vieil avionneur de quelques-uns des coucous destinés à massacrer du haut du ciel les vilains, les pas beaux, mais tous les autres aussi.
La vieille baudruche saoudienne qui règne si peu démocratiquement sur un pays si peu libre ?
Ses voisins qataris qui sont à sa ressemblance ?
Les tyrans et les bouchers africains aux mains cousues d’or tant ils s’enrichissent grâce à la complaisance de la désormais insolvable AREVA ?
Existe-t-il selon les normes hollandouilleuses de bons et de mauvais tyrans, de bons et de mauvais bouchers, des fréquentables et des pas fréquentables ?
J’ai besoin de savoir.
Tant je m’inquiète de ce qu’il advient de la morale.