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29 décembre 2014

Gueules Noires

grdegreve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Culot ?

Cynisme ?

Inconscience ?

A Liévin, le Grand Chambellan a lu, en y adjoignant ce qu’il faut d’émotion frelatée, un discours fort thorézien qui ne s’adressait plus aux mineurs, puisque la France s’est débarrassée de ses Gueules Noires, faiseurs de grèves et insoumis.

Liévin où en 1974, 42 mineurs furent, selon les termes employés pat le Collectif qui entretient leur mémoire, « envoyés à la mort par les tenants du toujours plus ».

Le discours très thorézien du Grand Chambellan s’est nourri du mythe.

« …c’est aussi accomplir un devoir envers tous les ouvriers des mines qui, durant près de trois siècles, ont fait de la France une grande nation, une grande nation industrielle…»

La grande nation industrielle qu’ont détricoté et que détricotent avec un bel acharnement tous ceux auxquels l’Etat plus que le suffrage universel a confié depuis 50 ans la responsabilité de gérer les affaires des Maîtres du Grand Désordre Capitaliste !

Les 42 Gueules Noires de Liévin furent les victimes de la rapacité de ceux-là.

Les Mal Aimés, quoique proclame aujourd’hui le Grand Chambellan.

Lui qui n’eut pas un mot pour rappeler la mémoire des grandes grèves de 1948, grèves face auxquelles se dressa (déjà !) un socialiste, Jules Moch.

Ce Jules Moch dont, lui, le Grand Chambellan, est une copie conforme, fit donner la soldatesque contre ceux qui dans tous les bassins miniers de France exigèrent alors que leur soit accordé un peu plus de considération.

Six morts, des centaines et des centaines de blessés, des centaines et des centaines d’embastillements, des centaines et des centaines de licenciements.

De 1948 à 1974 jusqu’à la fermeture du dernier puits de mine, les Gueules Noires n’ont jamais cessé de mener le combat contre leurs Maîtres, ceux des Charbonnages de France, une entreprise nationale.

Rien ne leur fut concédé.

Le peu qu’ils gagnèrent, ce fut au prix de leur sang.

Il aura fallu attendre près de 70 ans pour que justice soit rendue aux licenciés de 1948.

Une très maigre aumône concédée cette année aux si rares survivants.

Honte à l’Etat français.

Honte au Grand Chambellan.

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