Coeur d'Acier

Nom d’un Petit Bonhomme !

Voilà qu’il s’en retourna sur les lieux des forfaits perpétrés, au nom du Bien Public, par tant de nos Monarques et des Princes Consortables.

A Florange, dans la vallée de la Fesch.

Là où autrefois les nuits s’illuminaient des multiples coulées d’acier et de fonte, en ce pays Lorrain où la classe ouvrière proclamait haut et fort la fierté du travail si bien accompli.

S’en souvient-elle Aurore qui écrivit un gentil roman intitulé « Les derniers jours de la classe ouvrière » ?

En hommage à son papa, sidérurgiste bien évidemment, immigré italien, bolchevique comme il se doit.

Les lointaines années durant lesquelles le Parti Communiste administra tant de communes du Pays Haut.

Là où, lorsque les charognards entamèrent leur impitoyable œuvre d’anéantissement, quelques syndicalistes CGT, aidés, assistés par l’ami et camarade Marcel Trillat, créèrent ce que l’on appelait alors une « radio pirate », une radio illégale, fonctionnant avec du matériel acheté en Italie, grâce à l’entremise de camarades italiens.

Les belles années d’une autre Résistance, la Résistance à la folie meurtrière des Médéfieux et de leurs redevables.

Le Flageolant Monarque s’en revint donc, hier, dans le Haut Pays, accompagné de quelques Chambellans.

Des Malfaisants.

Des Subsidiaires à la solde du Grand Désordre Capitaliste.

Des Faux Culs, tant ils persévèrent à s’affubler des vieilles nippes défraichies du socialisme.

Le Flageolant Monarque s’insinua par le vasistas des toilettes publiques.

C’est qu’il craint le peu qu’il reste de la classe ouvrière, le Flageolant Monarque.

Des Séides lui avaient choisi trois ou quatre faire-valoir, des consentants, des résignés, des lèche-culs, des aumônisables.

Il a bavassé le Monarque.

Non point à l’intention des Gens du Pays Haut : ceux-là, les survivants, n’ont plus foi dans les zélans zoratoires de l’insignifiant personnage dont la fourberie se dissimulait si mal derrière chacune des phrases qu’il prononça.

Il a causé au Vide, à l’Absence.

L’anéantissement atteindra bientôt à son terme.

C’en sera fini de cette classe ouvrière, celle des sidérurgistes, celle des fondeurs.

Car c’est elle qu’il était impérieux d’éliminer, elle qui constituait l’obstacle majeur à la mise au pas d’une société réputée indocile, voire même révolutionnaire.

Trahie, bafouée dans son honneur, baladée pour une part d’entre Elle jusqu’aux confins de la Camargue, là où Elle découvrit soudainement qu’au soleil Elle n’avait toutefois pas d’avenir.

Le purin déversé hier par les paysans lorrains offrait des odeurs bien mieux supportables que celles qui émanent de la charogne en décomposition d’un parti ayant déjà outrepassé le terme de son existence.

Une machinerie vouée corps et âme au service de l’Etat/Mère, des Médéfieux et des Affairistes.

Le chiffon rouge