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20 octobre 2014

Titine

Jacques Brel . Titine

 

Martine !

Ou l’oraculaire de Lille.

Bon.

J’approuve.

Inutile que je résume ce que fut son propos dominical : vous en trouverez les traces médiatouilliquement répertoriées parmi vos journaux et vos sites de référence.

Je m’abstiens de vous accabler avec de longs et fastidieux développements.

Mais je ne résiste pas au plaisir de botter le cul à chacun de ceux qui s’empressèrent de lui répondre.

Le Trio des Irresponsables.

L’ancien comique troupier du parti socialiste, devenu le plus falot, le plus insipide des Monarques dont les noms jalonnent les impasses de la raie publique.

Le psychorigide aux douteuses saillies, celles dont on rit à gorge déployée dans les arrière-boutiques des flicailleries ordinaires.

Celui dont il émane l’étrange odeur qui évoquait autrefois la mort.

Ce Trio-là proclame haut et fort qu’il incarne la modernité.

Laquelle nécessite inéluctablement la destruction de tous les obstacles qu’hérissent devant Elle les archaïques.

Ces trois suppôts (de chambre) du Grand Désordre Capitaliste prétendent ramener la société française à marche forcée vers les temps bénis de son Âge d’Or.

« Du passé faisons table rase », chantent-ils lors de leurs communes agapes élyséennes.

Toutes les lois imbéciles censées protéger les travailleurs.

Toutes ces conventions collectives qui hérissent le poil défraîchi des Médéfieux.

Tous ces absurdes systèmes de protection sociale, d’aides aux plus démunis, de soutien à la veuve à l’orphelin.

Tout rayer de ce que furent les tables de la Loi.

Poursuivre, accélérer les réformes engagées par le précédent Monarque, l’Histrion Hystérique.

Raconter des fables idiotes, des fables ineptes sur la bienveillance des Médéfieux qui dans cinquante, cent ou mille ans apporteront enfin la prospérité à ce Peuple auquel ils n’offrent pour l’instant que la résignation et la soumission.

Il s’y connaît, l’ancien comique troupier du parti socialiste, dans le maniement de la baliverne.

Sa modernité, leur modernité n’est rien d’autre qu’un écran de fumée.

Juste pour dissimuler leurs criminelles intentions.

Voilà pourquoi j’approuve (un peu) Martine.

 

Je restitue par ailleurs deux textes que j’avais concoctés durant la campagne des primaires socialistes. A ma (très) grande surprise, je ne vois pratiquement rien à en retirer.

 

 

 

 

Jeudi soir.

Je suis la nounou de Laura, ma petite-fille.

Laura qui se sustente.

Une purée agrémentée de cabillaud.

Un petit-suisse amélioré d'une cuillerée de miel d'acacia.

Et, pour finir, un biberon copieusement rempli d'un lait dit maternisé.

De quoi satisfaire une enfantelette qui court vers ses huit mois.

Point de précipitation.

Laura tète ce lait dont j'ignore le goût.

Jusqu'à ce qu'elle s'arrête.

"Nono, tu dors?"

(Oui, je suis Nono.....)

"Non, Laura, je ne dors pas, je réfléchis....

- A quoi tu réfléchis, Nono????

- A quoi? Aux primaires, Laura.....

- C'est quoi les primaires, Nono???

- Un drôle de truc que les socialistes français ont importé des Etats-Unis....

- Ah oui! Je sais.... J'ai vu....

(Laura a vu...! Ses père et mère, affalés devant le téléviseur, ont donc suivi les débats en la compagnie de ma petite-fille....Je ne laisse rien apparaître de mon trouble...)

- Et alors?

- Tu voteras, Nono?

- C'est à dire que... Non... Je ne voterai pas....

- Ah bon? C'est pas bien, Nono....

- Pourquoi, ma douce?

- Si tu ne votes pas, Nono, d'une certaine façon, tu cautionnes le petit bonhomme à lunettes qui est le candidat de la droite. François, c'est ça?....

- Oui....Comment sais-tu ça toi?

- Je te lis, Nono. Et je t'entends aussi.

- Et alors, Laura, que ferais-tu à ma place?

- Je voterais, Nono. Je voterais pour Martine. Rien que pour emmerder....

- Laura!

- .... Pour pas qu'il gagne, le François..."

Le biberon était vide.

Engoncés sans un recoin du divan, nous nous sommes endormis, Laura et moi.

La vérité sortant nécessairement de la bouche des enfants, ce dimanche 9 octobre, je m'essaierai à voter pour Martine rien que pour emmerder François.

 

 

 

Qui de l'Amaigri ou de Martine?

Le choix n'a rien de cornélien, surtout pour quelqu'un qui récuse cette élection laquelle atteint désormais (et grâce, en grande partie, aux circonvolutions jospiniennes) à la quasi négation de la démocratie.

Je devrais donc, au nom de mes grands principes, me tenir à l'écart du scrutin qui s'évertue à imiter les primaires à l'américaine.

Soit donc la désignation du moins mauvais des prétendants au Trône.

Mais il y a dans l'affrontement entre l'Amaigri et Martine des positionnements respectifs sur lesquels je me ressens non pas du besoin mais de la nécessité de m'exprimer.

Des positionnements qui m'amènent à penser que contrairement aux analyses des Montebourgeois, l'affrontement en question n'est pas une banale affaire de blanc bonnet contre bonnet blanc.

L'Amaigri, au-delà des liens très troubles qu'il entretient avec certaine Famille Corrézienne, est le candidat de la continuité.

C'est à dire que chez lui, le verbiage de gauche ne sert qu'à dissimuler une approche droitière.

(Celle-là même que confirme le ralliement du Contrevallseur Essonnien!)

Ce qu'a révélé, entre autres, son positionnement lorsque le Monarque lança le débat sur la "Règle d'Or".

Pire, le côté obsessionnel qui suinte de ses discours sur la question des "équilibres budgétaires" me laisse à penser qu'il sera à l'égard de la gauche française ce qu'est Zapatero à l'égard de la gauche espagnole: un agent zélé des intérêts des Médéfieux et des Banquouilleurs.

Donc, et pour aller très vite, il n'imaginera rien d'autre que de faire payer au Peuple les incuries et les errements de la gestion capitaliste.

Car la question se posera à n'importe lequel des prétendants à l'accession au Trône.

Et qu'il n'y aura pas trente six façons de faire payer la facture.

Ou bien se soumettre au Grand Désordre Capitaliste.

Ou bien l'affronter.

L'Amaigri n'est pas l'homme de l'affrontement mais celui du compromis.

Or, il ne naît du compromis que la soumission aux intérêts du Grand Désordre Capitaliste.

Vision gauchiste ou gauchisante?

Les politotologues, amis et alliés des Médéfieux et des Banquouilleurs, y vont de l'anathème.

Mais il n'est pas sûr du tout que parmi les centaines de milliers de citoyennes et de citoyens qui ont apporté dimanche dernier leurs suffrages à Martine et Arnaud, il n'en soit pas un grand nombre qui partage peu ou prou cette approche.

Arnaud n'a-t-il pas joué avec un certain succès du thème de la "démondialisation", lequel thème n'est nullement droitier même si quelques politotologues véreux s'acharnent à prétendre le contraire.

Reste à poser la question qui fâche: Martine incarne-t-elle la gauche?

Je suis certes affecté d'une myopie et d'un astigmatisme qui modifient parfois ma perception et déforment mon champ visuel.

Mais il m'apparaît tout de même que la maire de Lille est moins éloignée de certaines de ces valeurs-là que l'Amaigri soutenu ici, sur les terres héraultaises, par le plus commun des Pizzaïophages.

Or, c'est du bien une réelle politique de gauche qu'attendent tant de celles et de ceux qui ont adressé au parti socialiste un signal particulièrement clair: celui de leur engagement dans un processus politique étranger au renoncement et à la capitulation.

L'Amaigri est l'homme qui a capitulé avant même le combat.

Il serait absurde de lui accorder cette confiance qu'il réclame, sauf à accepter de connaître un sort identique à celui des peuples Grecs, Espagnols, Portugais et Irlandais.

Je persiste et je signe: je n'attends pas de Sauveur Suprême.

Mais je pense que face à ce scrutin que je récuse, il est tout de même important de choisir la solution du moindre mal.

 

A Voce Rivolta!

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