Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
13 octobre 2014

Culture

index

 

 

 

 

 

Quelle politique culturelle ?

Il me paraît urgent de poser la question à Phiphi.

Ses plus récentes déclarations m’inquiètent.

Elles me donnent la désagréable impression que l’Edile pilote à vue un navire beaucoup trop grand pour lui.

N’est-il pas, en effet, maire de Montpellier et président de l’Agglomération ?

N’assumera-t-il pas, dans quelques mois, les prérogatives de Grand Manitou de la future Métropole ?

Après l’avoir lu dans la presse régionale, après l’avoir écouté sur France-Musique, je ne parviens toujours pas à comprendre ce qu’il entend faire de l’héritage.

Un héritage pourtant conséquent et qu’il doit pour l’essentiel à celui dont il affirme qu’il fut son Mentor.

« L’affaire » de l’Opéra Orchestre National est à ce titre symptomatique.

Les Potentats se chamaillent ?

Grand bien leur fasse : depuis belle lurette, le ridicule ne tue plus.

L’Opéra Orchestre National en faillite ?

Phiphi interrogé sur France-Musique s’en sort par une pirouette destinée à apaiser les inquiétudes (légitimes) qu’expriment celles et ceux qui se savent installés sur un siège éjectable.

J’eusse aimé ouïr Phiphi proclamer urbi et orbi sa volonté de pérenniser l’institution.

J’aimerais l’entendre proclamer sa volonté de pérenniser toutes les institutions culturelles.

Or l’ambigüité prévaut ; elle devient même une sorte de forme de gouvernance, comme en témoigne le compte-rendu dans la Gazouillette de ce jour du débat, au sein du Conseil Municipal, sur la « dénomination du théâtre de Grammont en théâtre des Treize Vents ».

Phiphi ponctue les propos des unes et des autres, glisse de furtives phrases prétendument assassines et insinue que Sète n’étant qu’à « dix minutes » de Montpellier par le TER, son théâtre serait peut-être en mesure de se substituer au HTH de Rodrigo Garcia.

Une bien curieuse façon de prendre la défense de celui contre lequel convergent déjà de crapuleuses insinuations !

Je repose donc la question à Phiphi : quelle politique culturelle ?

Du passé ferait-t-il sournoisement table rase ?

En usant de prétextes « économiques », les collectivités territoriales se voyant privées par l’Etat d’une part importante de leurs dotations ?

Un peu de vernis lui suffira-t-il, du supplément d’âme et de la poudre aux yeux ?

J’attends des réponses qui soient à la hauteur des ambitions passées.

Les institutions ne sont pas, à mes yeux, des charges mais des investissements sur l’avenir.

Existerait-il, à Montpellier, cet intense, ce richissime foisonnement culturel sans leur action ?

J’en doute.

Elles furent, elles doivent donc rester ce moteur qui dynamise la Cité.

Il serait injuste et aberrant d’opposer une culture prétendument élitiste qu’elles incarneraient et une culture périphérique dotée, elle, de je ne sais trop quelles vertus.

Les deux vivent en symbiose.

Elles concourent, et l’une et l’autre, à former et à émanciper le citoyen.

Il est donc nécessaire de leur accorder tous les moyens leur permettant de conduire leur action.

Ce qui n’interdit nullement une approche critique, une réflexion sur les missions respectives de l’une et de l’autre.

Mais se résigner à voir disparaître telle ou telle institution, c’est déjà consentir à l’appauvrissement collectif, donc au dépérissement de l’une et de l’autre des deux cultures.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité