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Comédies
12 août 2014

Morse Taquin

Belle sollicitude !

Trois messages dont les auteurs appartiennent à trois organes de presse écrite différents me prient de verser, avec toute l’instance feutrée qui caractérise un milieu au sein duquel la plume tourne sept fois dans l’encrier avant de tracer les premiers mots d’une phrase, une obole qui servira, parmi tant d’autres, à transfuser au quotidien Nice-Matin les euros nécessaires à sa survie.

L’idée de cette quête serait celle d’une nonagénaire, laquelle se serait délestée de la bagatelle de 3800 euros destinés à renflouer les caisses d’un journal qui passa (je résume) de la coupe du tant bien aimé Jacques Médecin, gaulliste d’extrême-droite, à celle du sieur Hersant dont le si trouble passé me refile aujourd’hui encore des frissons dans le dos.

Suivant l’exemple de cette amie des animaux, des tas de gens bien libellent des chèques qu’ils transmettent ensuite à d’autres honnêtes gens qui font, eux, dans le « financement participatif ».

Le lointain successeur de Médecin, actuel maire de Nice dont certains discours me laissent à penser qu’il s’est immergé dans les marinasseries ordinaires.

De gentes dames qui appartinrent à la garde rapprochée de Nicolas le Turbulent.

Même l’ancienne Verdouilleuse en Chef, Chambellane hier acoquinée au Monarque Décadent, lequel vit des vacances agitées à la Lanterne.

Jusqu’à Marie-Georgette, si empressée de s’ériger en défenseuse du pluralisme de la presse.

Je suis pingre.

Je ne répondrai donc pas à ces confraternelles sollicitations.

Pire encore !

Je me suis surpris à hurler, voilà guère plus de deux heures : « Qu’ils crèvent la gueule ouverte ! »

Nice-Matin.

Var-Matin.

Morse-Taquin.

Et tous les prétendus journalistes dont j’affirme haut et fort qu’ils ont en trente ans abîmé, dénaturé, défiguré cette profession qu’ils ne défendent que le jour où ils se retrouvent au plus profond du gouffre.

Soumission.

Larbinaison.

Ce qui ne caractérisait pas leurs lointains ancêtres qui, venus de la Résistance, fondèrent le journal au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Les pâlichons, les ectoplasmes d’aujourd’hui ne résistent pas.

Ils déversent les tombereaux d’idées reçues que leur commanditent leurs Maîtres.

Ils bredouillent.

Ils bafouillent.

Ils participent à l’œuvre de décérébration préconisée par les Médéfieux et les Affairistes.

Mais ils ont le culot, lorsque se profile l’imminence de la catastrophe (qui n’affectera qu’eux), d’en appeler à la « liberté de la presse ».

Qu’ont-ils fait, au cours des trente dernières années, pour défendre cette belle liberté-là ?

Se sont-ils comportés en hommes libres, en femmes libres ?

Il suffit de feuilleter cette presse quotidienne, celle-là et tant d’autres, pour se faire une opinion.

La mienne est établie.

Je ne puis apporter le moindre soutien à des gens qui ont trahi, qui se sont avilis jusqu’à ce stade qui est celui de la répugnance : avilir le lecteur en tentant de lui faire avaler, chaque jour, un brouet infâme.

 

A Voce Rivolta !

 

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