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Comédies
9 juillet 2014

COMEDIE (170)

Phiphi nage dans l’autosatisfaction.

Telle est du moins la conclusion que je tire d’une lecture rapide de l’interview qu’il accorda au torche-cul gratuit qui accélère la lente et inexorable agonie du Libre-Midi.

Je ne fais pas la fine gueule.

Quelques décisions importantes me conviennent.

Elles furent mentionnées dans de précédentes chroniquouillettes.

Mais sur d’autres sujets évoqués par le nouvel Edile, je suis plus que perplexe.

Il y eut d’abord la question des tarifs pratiqués par la TAM.

J’estime dommageable qu’une réflexion sur la gratuité des transports publics n’ait pas été engagée.
Non que j’ai, moi citoyen lambda, la certitude que la gratuité soit applicable partout et en toutes circonstances.

Mais puisque d’autres collectivités territoriales l’ont adoptée et qu’il ne semble pas qu’elle ait provoqué de problèmes majeurs, il eut été pertinent de soumettre une sorte d’état des lieux aux premiers intéressés, les usagers puis d’engager un débat de fond.

Il y a désormais la question de la Métropole.

J’y suis a priori favorable.

Mais la création de la Métropole ne peut résulter du seul dialogue entre élus.

Elle le peut d’autant moins que ces élus n’engagèrent, lors des élections municipales de mars 2014, aucun débat de fond sur cette question-là.

Le vrai débat doit se mener avec les citoyens.

Il est donc nécessaire et urgent que toutes les cartes soient mises sur table.

S’en tenir à quelques vagues formules du style : « J’assiérai la Métropole sur un conseil de développement qui sera orienté autour de deux axes principaux que sont la santé et le numérique. »

Phiphi avait fait le pari de la transparence.

Le voici au pied du mur.

Un mur à ériger dans des délais extrêmement courts puisque, selon les informations dont je dispose, la mise en mouvement de la création de la Métropole débuterait durant les premiers mois de 2015.

Deux autres questions m’irritent.

La première concerne « l’intérêt » que porte Phiphi à la Région.

S’agit-il de l’attention légitime que doit porter tout Edile aux bouleversements décrétés par l’instance étatique sans que les citoyens aient été sollicités ?

S’agit-il d’une ambition personnelle qui commencerait à déborder du cadre local et à se tourner vers des espaces plus conséquents ?

Phiphi se souvient-il qu’il fut élu sur la base d’une promesse maintes fois réitérée : « Je ne serai que le Maire de Montpellier » ?

La seconde est d’ordre plus directement politique.

Certes, et très officiellement, Phiphi n’appartient plus à ce qui fut le parti socialiste.

Mais il le réaffirme dans l’interview : il entretient des liens privilégiés avec le Grand Chambellan.

L’individu qui depuis son entrée à Matignon ne cesse pas de caresser les Médéfieux dans le sens du poil.

Le Vallsouilleur incarne la pire des politiques : celle qui crée l’illusion que des réformes favorables au grand patronat assureront la prospérité collective de demain.

Ce qui relève de la foutaise.

Ce qui ancre de plus en plus ce qui n’est plus le parti socialiste sur le côté droit de l’échiquier politique.

Ces liens privilégiés anticipent-ils sur une réorientation droitière de la politique que conduira le Nouvel Edile ?

Phiphi, dans son exercice d’autosatisfaction, ne chercherait-il pas à jeter de la poudre aux yeux de tant de celles et ceux que désorientent les pratiques instaurées par l’homme qui a réussi à foutre la gauche cul par-dessus tête ?

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