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Si les matelots de la SNCM en avaient décidé ainsi, j’aurais navigué entre Corse et Continent le jour de la Saint Nicolas.

Si j’en crois le calendrier, ce sont hélas Saint Pierre et Saint Paul qui m’aidèrent à affronter les effets d’une houle qui s’amplifia dès la mi-parcours d’une traversée fort ennuyeuse.

Le navire des canailles de Corsica Ferries l’affronta mieux que moi qui n’ai pas le pied marin et qui n’ai, d’ailleurs, pas la moindre intention d’embrasser cette profession.

La grève des matelots de la SNCM se poursuit.

Celle des intermittents cahote.

Il est vrai que la pression qu’exercent sur eux les Médéfieux, le Pouvoir et ses relais est d’une telle violence qu’il leur est difficile de leur résister.

Si j’en crois la Médiatouillerie montpelliéraine, le Printemps des Comédiens n’eut même pas le temps de voir ses bourgeons éclore.

Montpellier Danse, en dépit d’un départ tumultueux, paraît s’en sortir un peu mieux.

Phiphi s’adonne au « 18 trous », non sans talent selon l’article que publia certain torche-cul le jour de mon retour.

L’eau est rendue au service public.

Le prix du ticket de tram passe de 1,50 à 1 euro.

Les rogatons provenant de la présence française en Algérie (que tous les faux culs évitaient piteusement d’appeler, la dite présence, de la seule dénomination qui vaille : « colonisation ») ne seront pas exposés dans l’enceinte de l’hôtel Montcalm.

Phiphi est prêt à les refourguer à qui voudra bien en faire usage ou bien à les empiler dans un ancien établissement militaire.

Je ne le blâme pas.

Bien au contraire.

Et en dépit de la caution apportée au projet par quelques éminents savants.

Phiphi cause.

Ses itératives références à l’Immense Disparu me semblent révéler une recherche quasi désespérée d’un modèle.

Modèle pourtant obsolète : beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du Lez depuis que Georges n’est plus là pour lui tenir la main.

L’affirmation de ses liens avec le Grand Chambellan prouve que le positionnement politique du nouvel Edile le place du côté dextre de l’échiquier.

Ce qui n’est pas pour me rassurer.

Un peu à l’écart, là où mon référent me reçoit une fois tous les trois mois, cela sent la fin de règne.

Le Calamiteux Pouêtepouête qui régna sur la Palavazouillerie durant plus d’un quart de siècle, ce vieux machin vacille.

L’échéance fatale se rapproche.

Même si les machines à voter sont toujours en mesure de réaliser des prodiges.