Je m'en vas
« Je m'en vais, je m'en vas
Car les deux se disent je crois
Je m'en vais, je m'en vas
Pour ce voyage, un aller simple suffira… »
L’aller simple, ce ne sera pas pour cette fois.
Du moins, je l’espère.
En dépit des septante et quelques années qui pèsent sur mes épaules.
Je m’en vais, je m’en vas goûter à l’atmosphère si vivifiante d’un village de Balagne.
Loin des Roitelets.
Loin des Courtisans.
Loin de tous les détricoteurs de la République.
Loin des fossoyeurs de notre bien commun.
Loin des charognards.
Donc loin des Médéfieux et des Banquouilleurs.
Je m’en vais, je m’en vas.
Le temps d’une éternité dont Arthur m’indiqua voilà fort longtemps qu’elle est « la mer allée avec le soleil… »
Ce dont je m’indiffère.
De l’éternité, bien entendu.
Qui n’est pas l’affaire d’un quelconque Embourbonné ni même de François l’Imposteur.
Là-bas, je me réciterai les quelques vers que Pessoa écrivit avant même que je n’eusse l’idée de débarquer un six juin.
« Sois donc ton propre maître
Sans pour autant fermer les yeux
D’une main ferme serre
Dans la mortaise de ton toucher
Le monde qui t’entoure,
Contre ta paume percevant
Autre chose que ta paume. »
Pace è Salute !