Vallsouillaison

Ca m’urticaire quelque peu de constater que la formation marinasseuse ait pris le pas, à Montpellier, sur toutes ses concurrentes.

De peu, certes.

Mais tout de même.

Ca la fout mal pour une ville présentée il n’y a pas si longtemps comme un irréductible bastion socialiste.

Je le concède : l’Obélisque d’ici est mort.

Celui-la avait trempé si longtemps dans la bassine aux potions magiques que nous avions tous acquis la conviction qu’il ne pouvait rien nous arriver de grave.

L’Astérisque qui vient de lui succéder ne goûte, lui, à cette potion qu’à doses homéopathiques.

Notre Phiphi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, préfère les incantations.

« Nous sommes la seule ville du Sud de la France à avoir fait autant barrière au FN. »

En ma très grande naïveté, j’avais imaginé que les nouvelles pratiques politiques initiées par le toujours dentiste éradiqueraient ce mal chronique qui affecte notre vertueuse société.

Or, voilà qu’ici aussi, ce mal se répand.

Moins vite que dans d’autres cités, c’est vrai.

Mais les résultats démontrent que nous sommes loin de l’éradication.

Pire, et si nous n’y prenons pas garde, il pourrait se répandre jusque dans des quartiers jusqu’alors préservés.

Et puis, en y regardant de plus près, l’éparpillement des suffrages tend à prouver que le socle électoral de Phiphi est friable.

Il ne suffit pas d’invoquer « le nouveau modèle politique » dont Phiphi serait en quelque sorte l’initiateur pour qu’émerge la nouvelle force politique qui en sera la traduction.

Dans ce récent scrutin, à Montpellier, Phiphi n’a guère pesé sur le choix des électrices et des électeurs.

En est-il conscient ?

Sa façon si particulière d’en appeler à la pensée vallsouilleuse me laisse penser que oui.

Elle induit un imperceptible glissement vers la partie dextre de l’échiquier politique.

La crise ne pouvant que s’amplifier et donc contraindre le personnel politique à des prises de position un peu plus claires, nous serons très vite renseignés.