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Comédies
21 mars 2014

COMEDIE (154)

Insignifiante.

Cette campagne dite électorale.

Où que se soit tourné mon regard.

Une désagréable sensation de vide.

Plus que du déjà vu, du déjà entendu.

Si insipide qu’en toute logique je devrais, comme le disent les politotologues, « me réfugier dans l’abstention ».

Médiocre refuge, je le concède bien volontiers.

Et puis, toujours vivace en moi, le souvenir de Ma Juliette.

Ma douce aïeule.

Si fière en ce dimanche de l’après-guerre, lorsque lui fut enfin accordé le droit de voter.

Vêtue de ses plus beaux atours.

Jusqu’à son Edouard, mon aïeul qui mobilisa ce dimanche-là je ne sais quel photographe pour immortaliser ce prodigieux instant.

Sur le parvis d’une mairie encore républicaine.

Avec de jolis mots inscrits sur son fronton.

LIBERTE/EGALITE/FRATERNITE.

Alors, et rien que pour toi, Ma Juliette, en cet autre dimanche, et quelques dizaines d’années plus tard, je voterai.

Je déposerai dans l’urne un bulletin que les scrutateurs ne prendront pas en compte.

Un bulletin nul.

Sur lequel j’aurai raturé le nom du Transitoire, celui de Fifille, ceux des députés avides de cumulardisation, ceux enfin de deux ou trois fieffés crétins, chiens de garde issus de la meute longtemps placée sous la tutelle du Pizzaïophage.

Un suffrage de pure forme.

Un suffrage d’indifférence.

Un suffrage de douleur contenue.

Incapable par ailleurs d’apporter le moindre soutien, d’accorder le tout petit peu de confiance à celles et ceux qui représentent dans cette joute insipide d’autres franges de la gauche.

Donc le recours à la nullité.

La seule démarche que je sois encore capable de m’autoriser.

Sans me donner la désagréable sensation de me trahir.

 

 

 

Vous l’avez peut-être remarqué : Il s’est exprimé dans le journal qui se place sous la coupe de l’homme qui, à Corbeil, achetait des électrices et des électeurs.

Je le majuscule, puisqu’il occupa les fonctions de Monarque.

Un contrat à durée déterminée de cinq ans.

Il exerça ses fonctions en conformité avec non pas les exigences du Peuple Souverain mais celles des Médéfieux et de leur Affidés.

Tout comme son successeur soit-il brièvement rappelé.

Mais Lui a tout conjugué : violence, intimidation, mensonge, falsification, trahison.

L’Autre, son Successeur, ayant à son tour trahi, je me dois de reprendre le combat contre cette élection du Monarque, source majeure de la perversion de notre système politique.

Ni Dieu ni Maître, bien entendu.

Ni César ni Tribun !

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