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Comédies
15 mars 2014

COMEDIE (151)

Le Transitoire a plusieurs fois évoqué les questions de la propreté.

Il est un domaine où il disposait du pouvoir de modifier les choses : le tram.

Je greffe ici trois observations.

Vendredi 14 mars.

Aux alentours de 17h30.

Ligne 3

Station Rives du Lez.

Le sol de la rame est jonché de torche-culs.

Une place disponible ?

Non !

Un jeune homme réduit à l’état larvaire, affalé sur son siège, a délicatement posé ses deux pieds sur le siège qui lui fait face.

Le siège que je souhaiterais occuper.

Ce qui désagrémente le jeune homme réduit à l’état larvaire.

Qu’observe d’un regard incrédule une jeune dame originaire de Croatie.

Une dame qui, de toute évidence, ignorait qu’elle séjournait chez les barbares.

Vendredi 14 mars.

Aux environs de 19h15.

Ligne 3.

Au départ de Lattes (centre).

L’intérieur de la rame est d’une saleté repoussante, en particulier en sa partie centrale.

Où s’accumulent, au sol, plusieurs couches de torche-culs qui ont absorbé des résidus de liquides gluants.

Le chauffeur, à qui je fais la remarque à l’instant où il regagne sa cabine, me précise : « Ca n’est rien ! Vous verrez dans trois heures ! »

Samedi 15 mars.

Aux environs de 10h30.

Ligne 2.

Comédie.

Direction Sabines.

Surgissant de quasiment nulle part une meute forte d’une bonne vingtaine de contrôleurs vient prendre position sur le quai.

La rame s’arrête à la station.

Les contrôleurs contrôlent (ce qui appartient a priori à leurs prérogatives) tout en immobilisant la dite rame (curieuse pratique instaurée depuis quelques mois par les dirigeants Tamistes).

Lorsque je parviens à m’insinuer à l’intérieur, je découvre une fois encore l’état de saleté.

Une saleté repoussante.

Le contrôleur le plus proche de moi auquel j’indique le sol recouvert d’un liquide gluant et nauséabond hausse les épaules.

Sans doute sa façon de m’indiquer : « Mon pauvre vieux, nous n’y pouvons rien ! »

Comme le Transitoire semble n’y rien pouvoir.

Curieux tout de même pour quelqu’un qui paraît très sensible à l’image que donne la ville de Montpellier à ses visiteurs.

Cette impuissance dont les stigmates s’écrivent au quotidien.

Afin d’en témoigner d’une manière plus « parlante », je vais reprendre une vieille habitude : publier au jour le jour les « images » de mes découvertes.

Quelques minutes plus tard, dans la même rame, une jouvencelle qui a déposé ses petits petons chaussés sur la banquette s’insurge contre ma remarque qu’elle juge déplaisante.

« J’aime pas les vieux ! »

Le Transitoire et les Tamistes ont du pain sur la planche s’ils veulent réintroduire un peu de lien social dans les transports publics.

 

 

 

 

« Demandez-vous, belle jeunesse, le temps de l’ombre, d’un souvenir, le temps du souffle, d’un soupir, pourquoi ont-ils tué Jaurès ? »

Fifille s’interrogeait.

Pas plus tard que ce matin (samedi 15 mars).

A quelques pas de Jaurès.

Statufié à la demande de Papa.

Une érection que je n’ai pas désapprouvée.

Bien au contraire.

Mais s’interrogeait-elle sur les raisons qui poussèrent un fanatique du nationalisme à revolvériser Jaurès voilà bientôt cent ans ?

Ou s’inquiétait-elle, plus banalement, du peu d’assistance que lui portaient ses camarades en ces instants qui préludaient une intervention publique ?

Même si chacun de ses gestes, chacun de ses mouvements trahissait un bel enthousiasme.

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