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7 mars 2014

Buisson ardent

Le grand guignol n’amuse plus les foules.

Mais il constitue tout de même un formidable révélateur dont j’avais encore la naïveté de penser qu’il pourrait permettre de déciller certains regards.

Ce qui hélas et de toute évidence est loin d’être le cas.

Certains s’indignent en découvrant qu’un homme qui ne cessa jamais de mettre en avant ses liens avec l’extrême-droite, que cet individu ait enregistré moult conversations entre les puissants d’hier lorsque ceux-ci régentaient les affaires de l’Etat.

Mais quoi donc de plus naturel pour quelqu’un qui assume sans vergogne sa double descendance : maurassienne et pétainiste ?

Mais quoi donc de moins naturelles, de si peu républicaines que les fonctions qui lui furent confiées par le Monarque, Nicolas II le Funeste?

Ce prétendu scandale s’inscrit dans le cours naturel des choses.

Il n’est que l’antépénultième des épisodes peu reluisants dont la droite est coutumière.

(Auxquels le parti socialiste greffe les aventures croquignolesques du Caca Huzac, de Mémé Guérini et de quelques autres seconds couteaux si habiles à confondre affaires privées et affaires publiques !)

Or, en cette saison de campagnes électorales, et alors que se profilent de possibles succès, ici ou là, des candidats marinasseux, quelques-uns exhument le vieux concept de « vote républicain », conséquence de désistements réciproques entre gens de droite et gens de gauche.

Sous le prétexte que la droite serait républicaine.

Ce qui est un contresens.

Pire : une foutaise.

La droite, c’est-à-dire l’intellectuel collectif constitué en parti, en l’occurrence l’UMP, est la négation même des valeurs républicaines.

Ces valeurs que Nicolas II le Funeste n’a d’ailleurs eu de cesse, durant son règne, de réduire à néant.

Cette droite-là, je le rappelle, est l’héritière du coup d’état militaire fomenté à la fin des années cinquante, par les sbires du Général aux bras si longs.

Ont survécu et survivent encore des barbouzeries dont les faits d’armes sont étrangers à ces valeurs républicaines.

La droite, en tant que parti, n’a jamais cessé de patauger dans l’affairisme et de servir de courroie de transmission aux différentes générations de Médéfieux.

Elle ne mérite évidemment pas qu’un « vote républicain » lui soit concédé sous le prétexte qu’existerait une autre menace anti-républicaine, la menace de l’extrême-droite.

Puisque, en tant qu’intellectuel collectif, la droite prétendument républicaine véhicule, à quelques vagues nuances près, un racisme, une xénophobie, un nationalisme qui n’ont rien de différent avec celles qui sont le lot quotidien des cohortes marinasseuses.

Qu’à droite, des individus ne soient pas en accord avec la stratégie buissonnière qu’adopta Nicolas II le Funeste, c’est possible.

Mais ça n’est pas en dédouanant ce collectif, ça n’est pas en le (re)virginisant, via le « vote républicain » qu’il sera mis un terme aux dérives qui génèrent aujourd’hui le douloureux sentiment que ce pays atteint à l’inexorable.

La déroute idéologique de toutes les gauches face à l’offensive conduite depuis plus de trente ans par les forces ultralibérales est désormais une donnée récurrente.

Tout nouveau renoncement, toute dissimulation derrière le mirage du « vote républicain » ne fera qu’aggraver la déroute et accélérer le processus qui rapprochera l’extrême-droite du pouvoir.

Il n’est donc pas d’autre solution que de s’arrimer aux valeurs républicaines et d’un faire le credo commun.

Il n’est donc pas d’autre urgence que de reprendre l’offensive sur le terrain idéologique.

Y compris et surtout face à un pouvoir qui déshonore le socialisme.

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