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Comédies
6 février 2014

COMEDIE (138)

Libé qui, selon des informations concordantes est désormais assimilable à un mouroir, ce Libé finissant hasarde tout de même en ce jour de la saint Gaston une saillie à l’encontre de tous les maires « accros au mandat ».

Soit donc une élégante façon de scier la branche gauche du système sur lequel repose le quotidien moribond (la branche droite, la plus conséquente, étant celle que lui concède, pour combien de jours encore, le banquier de Rothschild).

Eric Decourty, le papillonnant éditorialiste maison, suggère quelques remèdes pour traiter ce mal bien de chez nous : l’encumulardissement.

Oui, je le concède, un tel néologisme manque de légèreté, d’élégance.

Mais Decourty n’usant que du bout de sa pointe Bic du mot « cumulards », je m’essaie tout sottement à lui offrir une nouvelle formulation dont j’estime qu’elle serait susceptible de provoquer nausées et vomissements chez les plus éclairés des citoyens de ce pays qui n’en finit pas de s’enliser dans l’inexorable paupérisation de sa vocation démocratique.

Ce problème de l’encumulardissement n’affecte pas a priori pas la bonne ville de Montpellier.

Son Potentat eut l’excellente idée de brutalement passer de vie à trépas voilà un peu plus de trois ans.

Sa Successeuse n’étant selon les nobles et irrévocables volontés édictées par l’Imperator qu’une femme de paille désignée par Lui et placée sous son entière dépendance, l’élection de mars prochain devrait en principe déboucher sur un renouvellement du personnel politique, Notre Hélène ayant d’ores et déjà adopté la position du Missionnaire missionnant, celle-la même que lui suggéra le Muguet Nantais.

Un renouvellement très relatif, puisque c’est une sorte d’Illimitable Pointillé, maire actuel de Cournonsec de surcroît, que les sondouillants augures installent d’ores et déjà sur un trône de toute évidence bien trop grand et bien trop élevé pour ce petit homme qui souffre du vertige.

L’Illimitable Pointillé n’est qu’une émanation de l’Autre, le Grand, le Terrifique, le Conquérant de l’Impossible.

L’Illimitable Pointillé lui fut un serviteur zélé, un valet de pied que des circonstances malheureuses élevèrent inopinément jusqu’à l’autre trône, celui qui ne nécessite pas d’en appeler à l’adoubement par le Peuple Souverain.

Elu en mars prochain, il resterait cette sorte de Pointillé Illimitable dont la trace s’effacera plus vite encore qu’elle ne s’esquissa sur les rives du Lez.

Je conditionne, puisque je n’entends pas anticiper sur les choix de mes concitoyens.

L’essentiel est toutefois ailleurs.

Pour l’heure, il se camoufle dans le fatras des combinaisons hétéroclites, là où dans le plus grand secret se négocient les alliances.

La vraie succession de l’Imperator ne se jouera pas en mars 2014.

Elle se prépare pour un avenir pas trop lointain, lorsqu’il sera devenu évident qu’un piètre valet de pied ne peut être transformé en monarque flamboyant de par la seule vertu d’acadabradantesques formules magiques concoctées par les magiciens de la communication.

Fifille veille au grain.

Fifille se remarque à peine sur les clichés qui scandent les temps prétendument forts d’une campagne pourtant insipide.

Mais Fifille est omniprésente.

Elle seule dispose de la légitimité.

Celle légitimité que lui concoctent les conseillers tapis dans l’ombre.

Phiphi est mort.

Le Fringant Jeune Homme est mort.

Le parti prétendument socialiste ne compte donc plus de rivaux dignes de ce nom.

La route est libre pour Fifille.

L’opération fut habilement menée.

Il ne reste plus qu’à attendre que le Pointillé Illimitable veuille bien mourir de mort naturelle.

Le plus tôt sera le mieux.

Du moins pour cette désormais Grande Fifille.

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