Crapulerie

Voilà que le Ratatinable, si complaisamment relayé par un sous-analyste en politotologie, s’essaie à faire prendre les vessies pour des lanternes aux électrices et aux électeurs de la bonne ville de Montpellier.

Un orfèvre en la matière, le sous-analyste !

Le Ratatinable lui confie les résultats d’un prétendu sondage de non-opinions (puisque basé sur des hypothèses frelatées n’ayant d’autre vocation que d’entretenir l’espoir chez les zélotes du candidat de la droite quasiment extrême) et le plumitif rédige illico un abracadabrantesque scénario.

Quoiqu’il en soit, cela donne une presque pleine page d’élucubrations dans le torche-cul dominical (dont il se murmure qu’il se rapprocherait lentement mais sûrement de la cessation de paiement, d’où sans doute sa propension à essayer de vendre du « n’importe quoi » afin de combler des vides financiers que d’aucuns prétendent abyssaux).

Injure est faite à la profession de journaliste par un margoulin encarté.

Un tel mépris de la déontologie devrait provoquer l’indignation de ses pairs, y compris au sein de la rédaction qui l’héberge.

Ce dont je doute : la profession a hélas appris à se soumettre.

Note à benêt

Je ne me fais d’illusions ni sur les uns ni sur les autres.

Je m’en fais si peu qu’au terme de mûres réflexions, je me suis décidé à voter « blanc » au premier comme au second tour des élections municipales de mars prochain.

Je sais qu’en coulisse se règlent de sordides questions d’héritage.

Donc ni l’Illimitable ni le Ratatinable, ni aucun des Marginaux.

Mais la grandeur de la presse consistait autrefois à s’éviter de s’associer à des manœuvres visant à intoxiquer l’opinion publique.

En franchissant la ligne rouge, en prêtant la main aux manœuvres dilatoires du candidat de la droite quasiment extrême, le Libre Midi révèle au grand jour son asservissement à des causes qui ne relèvent pas du Bien Public.