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23 décembre 2013

Poutinerie

Héros à la sinistre figure.

Loué cependant dans toute la presse bien pensante.

Celui qui fut un camarade, ce Khodorkovski dont Libé de ce jour prétend faire un héros de roman.

Un ancien oligarque détenu trop longtemps dans les geôles postsoviétiques.

Comme tant de ces détenus qui croupissent dans toutes les geôles de la planète.

Puisque l’arbitraire n’est pas qu’une affaire russe.

Et qu’il serait par exemple  indécent de ne pas souvenir, ici, en Franchouillardise, d’une certaine affaire de Tarnac.

Je ne me ressens d’aucune sympathie ni même d’une vague empathie pour ce Khodorkovski.

Cet ancien Komsomol qui sans doute effectua un parcours irréprochable au sein de la famille bolchevique dans ce qui fut l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

Puis qui effectua une brillante reconversion durant les années du règne d’Eltsine, celles qui virent la Russie passer du prétendu paradis communiste au si cruel paradis capitaliste.

La réussite du jeune Khodorkovski fut foudroyante.

A ce point foudroyante que ses rivaux en prirent ombrage.

Et, en tout premier lieu, le sinistre Poutine.

Les loups, paraît-il, se dévorent entre eux.

Le jeune Khodorkovski fut affamé par plus affamé(s) que lui.

Mais nul ne pose, chez nos Médiatouilleurs, la question des origines de l’immense fortune de l’oligarque aujourd’hui si sincèrement converti aux vertus démocratiques.

Comment l’ancien Komsomol parvient-il à bâtir en si peu de temps une fortune censée laisser songeurs les plus avertis des analystes ?

Dans un pays où, sous le règne des bolcheviques, les gens vivaient chichement et ne possédaient quasiment rien ?

Comment expliquer cette vertigineuse ascension si ce n’est par le vol, la corruption, la concussion ?

A l’instar de tous les autres oligarques qui se livrèrent à des guerres sans merci afin d’assurer aux plus forts, aux plus déterminés, la maîtrise de la toute jeune économie capitaliste russe ?

J’entends par là que le dit Khodorkovski fut, avant d’être un perdant, un de ces salauds qui s’accaparèrent les richesses d’un pays dont les prétendues élites n’avaient d’autre ambition de que de prendre toute leur place au sein du Grand Désordre Capitaliste.

Le reste n’est que fable écrite et mise en scène par les Propagandistes qui essaient de nous faire prendre les vessies pour des lanternes.

Des Propagandistes qui sont les valets des Maîtres de ce Grand Désordre Capitaliste, lequel est en passe d’atteindre à cette universalité qu’il revendique haut et fort.

L’autre Russie, celle d’un peuple privé de repères, mérite mieux, beaucoup mieux que l’actuel Tsar ou que celui qui prétendit lui faire de l’ombre.

Prenez le temps de lire « La fin de l’homme rouge » de Svetlana Alexievitch (Actes Sud).

Vous comprendrez ce qu’il y a de dérisoire et donc d’inconvenant de lui inventer au peuple russe, ici, en Occident, des héros de pacotille.

la-fin-de-l-homme-rouge-ou-le-temps-du-desenchantement,M118443

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