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16 octobre 2013

Rivolta!

Mon François !

Ta Majesté !

 

Ca me révulse.

Une fois encore, je trouve refuge derrière l’ombre tutélaire d’Aragon.

Souviens-toi.

« …Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles… »

Un préambule afin de t’indiquer que je n’ai toujours pas rallié les troupes de l’Hystérique Chavézouilleux.

Mais que face à l’ignominie, je ne puis que m’indigner.

Qu’écris-je, mon François, ta Majesté ?

M’indigner, oui !, mais plus encore me révolter.

Me révolter contre un déni de République.

Cette gamine pas ressemblante mais tout de même collégienne, poursuivie par une meute de chiens de garde pour être reconduite avec ses frères et sœurs, avec ses parents aussi, jusqu’à ce pays qu’elle ne connaît pas mais que notre prétendue justice lui impose puisqu’il serait sien.

Poursuivie jusque dans ce car qui l’emmenait pour ce que l’on appelle une « sortie scolaire ».

En compagnie de ses camarades de classe.

Avec ses professeurs.

Le car immobilisé.

Les chiens de garde emmenant la fillette.

Conduite à l’aéroport.

Embarquée dans un avion.

Destination ce pays qu’elle ne connaît pas.

Le Kosovo.

Une violence innommable.

Une violence qui est la négation de l’Humanisme.

Dans quel pays vivons-nous, mon François, ta Majesté ?

Une résurgence de la Pétainerie ?

Avec ses Papon, ses Bousquet, et ses cohortes de miliciens ?

Sous les applaudissements de foules qui acclament déjà la Marinasseuse ?

Par quel dévoiement de la pensée en est-on arrivé au comble de l’abjection ?

N’a-t-il pas atteint le summum de l’imposture ton Grand Chef des Argousins lorsqu’il ose prétendre que cette gamine fut « expulsée dans le respect du droit » ?

De quel droit, mon François, ta Majesté ?

Celui d’un néofascisme qui n’ose pas se reconnaître comme tel ?

Celui qui anticipe sur l’enfermement de tout un Peuple dans l’obscurantisme ?

La France que m’enseignèrent mes Maîtres ne mérite pas cela.

La France de Jaurès ne mérite pas cela.

La France des Communards ne mérite pas cela.

La France de la Résistance, la France de Jean Moulin, de Stéphane Hessel, de Missak Manoukian, cette belle France-là ne mérite pas cela.

Mais tu te tais, mon François, ta Majesté.

Un silence complice qui déshonore toutes ces France-là.

Ma nausée est incompressible.

Je vous vomis, toi et tes pairs.

 

A Voce Rivolta !

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