Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
30 juillet 2013

COMEDIE (121)

Eh bien !

Manque pas d’air le P’tit Bourquin !

Voilà-t-il pas qu’il refile 150 euros aux coquins de l’UMP !

Le parti de Nicolas le Magnifique, fauché paraît-il comme les blés au lendemain de certaine décision du Conseil Constitutionnel.

Au nom de la « pluralité démocratique », déclare le P’tit Bourquin!

Quelle grandeur d’âme !

Donner aux riches !

Aux amis de la mère Bettencourt.

Aux féaux des Médéfieux !

A cette clique dont des juges soupçonnent qu’ils bénéficièrent de « rétro commissions » lors de la vente de sous-marins au Pakistan !

La liste des copinages et des malversations est tellement longue qu’une nuit ne me suffirait pas à l’établir.

Le fric, ils l’ont, ces coquins-là.

Ils font simplement semblant d’être pauvres.

Pour en récupérer un peu plus.

Et l’autre, le P’tit Bourquin, qui n’est somme toute qu’un coglione, il verse son aumône.

La « pluralité démocratique » !

La farce atteint au sordide.

Elle nourrit les ambitions de la Marinasseuse.

« Regardez ! Tous copains ! »

Désolé, mais j’ai de la vomissure qui se répand sur le clavier.

Je ne puis plus contenir ma colère.

Que ces médiocres, que ces farfadets, que ces imbéciles débarrassent les tréteaux de la société du spectacle.

Ou mieux encore ! Qu’à grands coups de pieds dans le cul, nous ne leur indiquions même pas la direction de l’issue de secours mais celle d’une oubliette, là où ils auront tout le temps de méditer sur leur incurie, leur bassesse, leur flagornerie.

 

 

 

 

Ca coule de source.

L’eau.

Dont les Agglomératifs débattirent durant paraît-il trois longues heures lors d’un récent conseil.

Fluctuat nec mergitur ?

Lors de ce conseil, le navire socialiste a donné de la bande, secoué par une tempête qu’il n’avait pas vu venir.

Son vaillant capitaine, un Tout Petit Bonhomme, plus familier de la navigation dans un canot pneumatique sur une mare aux canards qu’au commandement d’un navire amiral soumis à la virulence de la tempête équatoriale, ce vaillant capitaine faillit bien passer par-dessus bord.

Fort heureusement pour lui : à l’instant fatidique, notre Hélène lui tendit une main secourable.

Le navire, bien qu’éprouvé, atteignit au port, non sans avoir perdu en pleine mer un bon tiers de ses matelots.

Des matelots qui ne furent évidemment pas des rats quittant le dit navire.

Non !

De braves, d’intrépides Jusqu’au-boutistes !

Le Tout Petit Bonhomme disposera-t-il désormais du temps nécessaire à la remise en état du rafiot avant mars 2014 ?

Certes, d’éminents Solférinistes observent, en hommes de l’art, l’ampleur des dégâts.

Mais n’a-t-on pas atteint le seuil de l’irréparable ?

C’est que le navire prend l’eau de toute part.

Or il ne reste plus qu’une poignée de matelots valides pour écoper.

Sous les ordres du Vice Commandant Pouget, familier des Evangiles Veoliatitiques et sous le contrôle du Sous Amiral Vignal, représentant de notre Majesté François le Débonnaire.

Notre Hélène, quant à elle, se contente de pratiquer un bouche à bouche destiné à insuffler un peu d’air frais dans les poumons atrophiés du Tout Petit Bonhomme.

En vraie médicastre qu’elle fut.

 

 

 

 

 

« Dans une ville avec une Agglo qui ambitionne de procéder bientôt, à l'ouverture prochaine,  d'une maison retraçant pour le moins les rapports difficiles entre notre pays et son ancien "fief" algérien on peut, légitiment s'étonner de l'absence de communiqués saluant la disparition -il y a quelques jours d'Henri Alleg- journaliste et militant de gauche et auteur d'un livre charnière puisque révélant la pratique de la torture dans le conflit algérien. Un silence qui n'est pas sans devoir nous inquiéter et repose à nouveau l'épineuse question de savoir si tous les aspects (comme cela a été dit et répété comme pour mieux nous rassurer) seront bien et réellement sortis de l'ombre. »

Jean de Laguionie m’a fait parvenir ce court texte et je l’en remercie. Le silence de ceux qu’il évoque est en effet parlant. Un silence qui reflète plus qu’un malaise, qui traduit, à mon sens, une sorte de lâche connivence avec ceux qui posèrent la Question. Des tortionnaires qui puisèrent dans l’arsenal des Gestapistes et de leurs partenaires pétainistes des méthodes ignobles, négation de ce qui est, paraît-il, l’apanage de la France, les Droits de l’Homme. Ces tortionnaires-là ont bénéficié d’une incroyable impunité, décorés pour leurs « faits » d’arme et honorés pour quelques-uns d’entres eux par les plus hautes autorités de la République. Henri Alleg appartint, lui, au camp de ceux qui firent honneur à la France en participant au combat contre ce qui fit le déshonneur de la France, la colonisation. Puisque rien ne peut la justifier dès lors que l’on se réfère aux Droits de l’Homme, que l’on fait de ces droits la vertu cardinale.

Je partage par ailleurs les inquiétudes de Jean de Laguionie sur le contenu du toujours fantomatique « musée de la présence française en Algérie ». Ce seul mot, « présence », me semble déjà expliciter un détournement de l’Histoire, donc une possible et voire même probable falsification. Non qu’il n’y ait pas eu une « présence » française en Algérie. Mais il s’agit d’une « présence » qui a résulté d’un acte de violence, de la volonté de domination d’une nation sur une autre nation, fut-elle embryonnaire celle-là. Rien ne peut ni cautionner ni justifier cela.

A ce dossier, je greffe une note de lecture datant de février 2013. Le livre de Michèle Audin, « Une vie brève », livre dans lequel elle part à la recherche de la mémoire de son père, torturé puis assassiné par « nos » parachutistes durant la même période où Henri Alleg était soumis à la Question.

 

« Une vie brève »

AUDIN Michèle

(L’Arbalète/Gallimard)

 

« Longtemps, j’ai refusé, non seulement de parler de mes souvenirs d’enfance, mais de parler de lui. » Lui. Maurice Audin. Là, le Lecteur ne peut que pleinement, totalement, viscéralement s’impliquer. Tant Maurice Audin compta pour lui, en ces lointaines années, lorsque la guerre en Algérie égrenait la litanie de ses abominations. Maurice Audin, c’est ce jeune et brillant mathématicien, né en Algérie, membre de ce qui fut le Parti Communiste Algérien (PCA pour celles et ceux qui liront le livre de Michèle Audin) et militant de la cause de l’indépendance de l’Algérie. Maurice Audin, c’est cet homme de conviction qui, lors de ce que le pouvoir d’alors appela la Bataille d’Alger, fut arrêté, torturé puis assassiné par notre soldatesque. Comment, oui, comment ne pas frémir, comment ne pas être tourneboulé lorsque dans un bref, un incisif paragraphe, Michèle Audin relate les dernières phrases prononcées par son père ?

« Les derniers mots qu’il a dit à ma mère, lorsque les parachutistes l’emmenèrent, furent : « Occupe-toi des enfants. » C’était le mardi 11 juin.

Les derniers mots qu’il a dit à Henri Alleg lorsque les tortionnaires les mirent face à face furent : « C’est dur, Henri. » C’était le mercredi 12 juin. »

Mardi 11 et mercredi 12 juin 1957. Le Lecteur venait tout juste de fêter ses 15 ans.  Le 21 juin 1957, la soldatesque assassinait Maurice Audin, ce jeune homme de tout juste 25 ans. Le Lecteur, lui, ne prit connaissance de cela qu’au tout début des années 60, lorsque s’éveilla sa conscience et qu’autour de lui quelques-uns l’informèrent sur les atrocités commises par tant de ceux qui longtemps plus tard furent inhumés avec tous les honneurs dus aux bons et loyaux serviteurs de la République. Il n’a lui, le Lecteur, de considération qu’à l’égard de la victime de la barbarie. Un martyr. Un Juste.

Michèle Audin, sa fille, ne raconte pas l’histoire. Elle estime, et elle a raison, que d’autres l’ont écrite, que l’enquête conduite par Pierre Vidal-Naquet contient tous les éléments susceptibles d’éclairer la mise à mort du jeune mathématicien. Michèle Audin s’est lancée dans une recherche bien précise : retrouver les plus infimes détails qui puissent lui permettre de connaître enfin ce que fut la personnalité de cet homme qu’elle n’eut pas le temps de connaître. Son père. Alors que plus d’un demi-siècle s’est écoulé, que tant et tant de témoins, parents, proches, amis, ont disparu. Et c’est cette quête que relate Michèle Audin, faisant (re)naître cet homme qui dut s’extirper de la gangue pour atteindre à l’émancipation. Puisque fils de militaire, et destiné, lui aussi, à intégrer l’armée française via ce qui s’appelait alors « les enfants de troupe ». Ne point s’y tromper : il ne s’agit non plus d’une biographie, mais de la mise en relation d’éléments a priori disparates, mais qui mis bout à bout, finissent par donner sens à la (courte) existence de Maurice Audin. Ce qui est tout bonnement passionnant.

Le Lecteur conclut ici son propos. Il lui greffe une citation qu’il destine à ceux qui, à Montpellier, s’essaient toujours à ériger un « musée de la présence française en Algérie ». Michèle Audin précise (page 76) : « Pas plus que vous ne trouverez ici d’exotisme, vous n’y trouverez la nostalgie, l’écoeurante nostalgie-pied-noire, avec les couleurs et les saveurs, l’anisette, le cabanon, la fatma, la mer, le ciel et le soleil. Le monde dans lequel il (Maurice Audin) a vécu n’existe plus, c’est dit, et avec lui a disparu ce dont il avait souhaité la disparition, les fatmas, les colons, la pacification, les enfants analphabètes, dans ce qu’il faut bien appeler l’apartheid colonial. »

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité