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Comédies
10 juillet 2013

COMEDIE (117)

Une lettre de Phiphi, presque pour moi tout seul.

Phiphi me regarde droit dans les yeux sur le cliché qui occupe presque une demi-page du recto de ce courrier qui me laisse perplexe.

Phiphi qui me dit, comme ça, à la bonne franquette, « le bonheur d’être montpelliérain ».

Tout un programme !

Un programme qui n’a tout de fois pas la même signification selon le quartier de la bonne ville de Montpellier où l’on réside.

Pas très bavard, Phiphi.

Normal : il ne s’agit que d’un premier courrier, une prise de contact, en somme.

Quelques phrases jetées à la va vite par cet homme qui se donne les apparences de la tornade rose.

Rose ?

Si oui, un rose délavé, puisque si peu socialiste dans ces phrases qui en disant tout ne disent strictement rien, ou si peu que j’en ressens encore, après avoir replié la missive, une frustration nimbée d’irritation.

Car si Phiphi se proclame « candidat à l’investiture socialiste », ses amitiés vallsouilleuses l’entraînent à se confiner derrière un rideau de brumes peu susceptible de me convaincre.

Les impôts locaux ? « Je veux pour la ville et notre Agglo une gestion maîtrisée et responsable ».

Mais, Phiphi, qui donc ne le voudrait pas, hein ?

La sécurité ? « Renforcée et égale dans tous les quartiers, ainsi que dans les transports collectifs ».

Ca ne mange pas de pain, Phiphi, non ? Mais les causes, oui, les causes profondes de l’insécurité, le pourquoi, que génère quelle politique (ou l’absence de vraie politique) ?

Et le fleuron : le service public de l’eau. « Le débat citoyen doit avoir lieu » !

Mais toi, Phiphi, tu as bien une petite idée sur la question ? Une idée susceptible de l’éclairer, le citoyen ? Pour ou contre Veolia ?

Je te le concède une fois encore : il ne s’agit que d’un premier contact.

Sans doute te montreras-tu plus disert au cours des prochaines semaines.

Pour l’heure cependant, ma lanterne n’est guère éclairée et je ne me ressens d’aucun désir de t’apporter mon suffrage.

Même si les augures nous annoncent l’imminent retrait de notre Hélène à laquelle le Muguet Nantais offrirait une sinécure accessoire en tant que lot de consolation.

Ce qui réduirait le champ des possibles, de mes possibles : toi ou l’autre, le Tout Petit Bonhomme, l’Illimitable.

De quoi faire de moi en mars 2014, au train où vont les choses, un abstentionniste.

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