COMEDIE (115)

Les tenants des lois naturelles ne connaissent plus la moindre entrave et laissent libre cours à leur vulgarité.

Ainsi le président de l’ordre des médecins de l’Hérault.

Un éminent praticien de surcroît, gynécologue de son état.

Lequel individu conclut une philippique adressée à ses pairs par cette phrase abjecte : « Un papa, des roustons ; une maman, des nichons ».

Dont il prétend ne pas être l’auteur, mais qu’il reproduit avec une évidente délectation.

A priori, la profession n’a pas réagi.

Et pour l’heure, le dit individu préside toujours aux destinées de cet ordre.

Il reste une solution pour que s’exprime l’indignation : la possibilité pour les patientes de boycotter le cabinet de ce professionnel dont la récupération imbécile d’un slogan imbécile témoigne qu’il est indigne de pratiquer une aussi noble profession.

(Source : site du Libre Midi, 27 mai)

L’Illimitable, à court de notoriété, continue de puiser dans les fonds publics pour mener ce que je considère comme une précampagne électorale.

Une nouvelle parution en témoigne : celle d’un nouveau supplément à la Gazouillette, supplément dans lequel le Tout Petit Bonhomme vante les projets urbains dont il porterait, en quelque sorte, la paternité.

Je suis étonné que ses rivaux n’aient toujours pas réagi à cette dilapidation éhontée.

Ceux de droite, bien entendu.

Ceux de gauche aussi, puisqu’ils sont toujours trois socialistes à concourir pour la succession de l’Immense Disparu.

(Le camarade Vignal, lui, vient de se ranger sous la bannière de Phiphi !)

Les dés seraient-ils préalablement pipés ?

Pour certains camarades socialistes confinés dans l’anonymat, il ne serait pas de bonne politique qui n’autoriserait les rassemblements les plus larges possibles (ma chronique « Comédie » du mardi 28 mai).

Je leur rappelle que Phiphi ne concourt pas pour les fonctions de premier magistrat de la sympathique commune de Trifouillis-les-Oies, mais bel et bien en la bonne ville de Montpellier, soit donc la huitième ville de France.

Une ville où les enjeux sont éminemment politiques et où il est donc indispensable d’agir dans la clarté.

S’allier avec « d’importantes personnalités de droite, c’est entretenir de manière délibérée la confusion, d’induire en préalable au scrutin l’idée que les deux camps présentent plus d’analogies qu’ils ne cultivent de différences.

Une manière même pas détournée de nourrir le marinasseux slogan du « tous pourris », dans la mesure où il ne s’établit pas de claire distinction entre droite et gauche.

A la décharge de Phiphi, je constate que l’Illimitable se flatte de recevoir le soutien, lui aussi, « d’importantes personnalités de droite », parmi lesquelles l’homme qui a bâti sa fortune sur des monceaux d’ordure.

Des questions, celles des alliances, qui ne sont évidemment pas mises en débat devant les citoyens.

Comme s’il était malséant de leur demander de s’interroger sur le sens et les perspectives d’un engagement à gauche.