Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
10 avril 2013

Tintouin

Quel tintouin !

Et tout cela parce qu’un ravaudeur de tonsures, devenu socialiste par on ne sait trop quel hasard, puis Grand Argentier de par la grâce de notre si Débonnaire Monarque, que ce personnage de vaudeville fort peu recommandable camoufla chez les Helvètes Confédérés ses modestes économies.

Voilà que notre Débonnaire Monarque lance une croisade visant à une « moralisation de la vie politique ».

(Article en effet indéfinissable, tant il est vrai qu’il suffirait d’en appeler à la morale républicaine !)

Voilà que notre Débonnaire Monarque rédige à la va vite quelques textes législatifs sensés remettre dans le droit chemin ceux des élus de la nation qui auraient emprunté des sentiers de traverse.

Un peu à la façon de son inénarrable prédécesseur, l’Irascible Trépidant, qui légiféra en toute hâte aussitôt après la plus anodine flatulence perpétrée par un coquelet cocoricotant sur son tas de fumier.

Alors même que, selon les avis autorisés, « l’arsenal législatif » contient déjà tous les textes permettant de transférer vers des culs de basse fosse tous les fraudeurs, tous les transvaseurs vers l’Helvétie Confédérée, de profits pas très licites.

Est-il opportun de surjouer la partition de la vertu outragée pour faire oublier au Peuple les turpitudes commises par quelques-uns de ceux dont la mission aurait dû se limiter à servir le dit Peuple ?

J’en doute.

Le mal est profond, très profond.

Pour en venir à bout, peut-être n’est-il cependant pas nécessaire d’aller puiser parmi les remèdes les plus sophistiqués.

Peut-être suffirait-il de s’essayer, par exemple, à recourir très vite au non-cumul des mandats.

Sans attendre je ne sais trop quelles circonstances favorables.

Sans hésiter, par exemple, à botter le cul de ce médicastre bourguignon, lequel propose, lui, d’ajouter du mal au mal en maintenant ces privilèges qui fleurent bon l’ancien régime.

Un individu qui, il est vrai, s’est doté de juteuses sinécures : maire (avec ce qu’il faut de fonctions accessoires) et sénateur.

Mais socialiste tout de même.

Ce qui me laisse tout rose de confusion.

Le mal est si profond que les métastases prolifèrent jusque dans les provinces les plus reculées.

(Tenez, ici même, à Montpellier : est-il décent que le Tout Petit Bonhomme qui prétend succéder à l’Immense Disparu, et qui n’est cumulatif de modeste envergure, est-il moral que cet Inconséquent-là de finance une pré campagne électorale sur le dos des contribuables de l’Agglomération aux destinées de laquelle, par le plus grand des hasards, il fut appeler à présider ?)

Donc, et afin de ne point tergiverser, je suggère à notre Débonnaire Monarque d’expliquer au Peuple pourquoi il est à la fois urgent et nécessaire de faire appliquer une règle d’une biblique simplicité : un citoyen, un mandat électoral.

Et pour lutter contre ce qu’il est convenu d’appeler le clientélisme, lequel clientélisme induit nécessairement la corruption, affirmer haut et fort qu’un seul mandat suffit pour qui entend œuvrer pour le Bien Public.

Afin de mettre un terme à la « professionnalisation » de la vie politique.

Car il faut bien reconnaître que cette vie politique est désormais placée sous la coupe d’hommes (plus que de femmes) qui font carrière.

Comme ils l’auraient fait autrefois dans la Grande Muette ou dans les PTT.

Ceux que l’appareil d’état a formaté, personnages transversaux, susceptibles de servir l’un et l’autre camp, ectoplasmes qui se prétendent hors du champ des idéologies mais qui ont fait leur l’idéologie néo-libérale.

Ceux aussi auxquels leur statut social permet de s’engager dans la « carrière politique », parce qu’elle sera susceptible de leur apporter un surcroît de notoriété, et qu’ils ne connaîtront aucun problème de reclassement professionnel si, par hasard, les vents se mettaient à tourner dans un sens contraire à leurs intérêts.

J’ouïssase voilà quelques jours le Chef des députés du groupe des Détricoteurs de la République, un ancien meneur de la paysannerie franchouillarde (cette fameuse FNSEA, syndicat agricole qui traîne, faut-il le rappeler, quelques malodorantes gamelles à ses basques !) qui causait alors dans le micro de la radio de l’information itérative.  

Cet ancien supplétif de l’Irascible Trépidant invoqua le sort de tous ces braves gens sensés avoir fait don à la nation de leur immense talent.

Des avocats, des chirurgiens, des maîtres en ceci ou cela, et même des paysans.

J’ai attendu.

Je n’ai évidemment pas espéré : depuis belles lurettes, je sais que l’on ne mélange pas les torchons et les serviettes.

L’ancien Laboureur s’est évité d’évoquer des professions sans doute trop archaïques à ses yeux : infirmières, femmes de ménage, voire même ouvriers.

Ouvriers ?

C’est vrai, foutre dieu, avant que de s’affubler du seul qualificatif de socialiste, le parti de notre Débonnaire Monarque, celui que je connus en mes vertes années, ce parti-là s’appelait SFIO.

SFIO ?

Section Française de l’Internationale Ouvrière !

En des temps reculés où l’on s’honorait de fréquenter les ouvriers, de vivre en symbiose avec eux.

Aujourd’hui, au nom d’un socialisme de pacotille, on les extermine.

En loucedé.

Honteusement.

Piteusement.

Mais voilà qui m’éloigne de mon sujet.

Encore que ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité