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Comédies
16 août 2012

COMEDIE (89)

Je renonce.

Je renonce à tenter de convaincre tous ces usagers du tram qui n’ont de cesse de foutre leurs pieds (et leurs godasses) sur des banquettes qui sont pourtant un bien commun.

Jeunes et pas jeunes du tout qui comme me le fit remarquer voilà quelques jours un acnéique turgescent n’en avait « rien à foutre » de mes remarques.

D’ailleurs, même les pédagogues y perdent leur latin.

Une marmaille encadrée par quelques moniteurs s’installe-t-elle dans une rame qu’aussitôt les bambins déposent leurs petons (et leurs sandales) sur les dites banquettes.

L’un des moniteurs auquel j’exprime mon incompréhension me rétorque illico : « Monsieur, ces enfants ne font pas de mal ».

Effectivement, ils ne font pas de mal.

Sauf qu’ils contreviennent à un règlement applicable par tous les usagers.

Et qu’il n’est jamais trop tôt pour apprendre à respecter les règles communes.

Et puis, il faut voir ce qu’elles deviennent les jolies banquettes décorées par l’un des grands maîtres de l’esthétique, avec toutes leurs traces de semelles et leurs cicatrices purulentes.

Même que parfois j’hésite à déposer mon vieux cul fripé sur un tissu synthétique qui a pris les apparences d’une serpillière obsolète.

Donc je renonce.

Plus un mot adressé aux sauvageons et aux libertaires décadents qui s’arrogent le droit de moquer et de contourner le règlement.

Que les cow-boys de la TAM fassent leur boulot.

Puisque leur direction estime plus rentable la répression tout autant aveugle qu’imbécile que la pédagogie qui s’essaie à expliquer et à convaincre.

 

 

 

Pauvre Jaurès !

Un Ecolo Désuet proclame dans Libé : « Si Jaurès était vivant, il serait écolo… »

Le crétin !

Jaurès affilié à un parti qui revendique l’invention du « capitalisme vert » !

Jaurès, lui, dénonçait les maux, tous les maux que génère le capitalisme.

Jaurès n’inventait pas de fables insensées.

Il regardait le capitalisme pour ce qu’il fut (ce qu’il est, ce qu’il sera) : le système de la destruction aveugle de toutes les richesses naturelles, de l’exploitation des êtres humains et de la négation de la démocratie.

 

 

Libé a dégotté un quarteron de jeunes têtes bien faites et donc bien pensantes.

Cerveaux en ébullition qui ont imaginé cent mesures pour réveiller la gauche.

Je frémis.

La vérolution est en marche.

Le rêve englué dans des couches-culottes.

Rien dans ces cent mesures qui soit de nature ne serait-ce que provoquer un haussement des sourcils chez le plus réactionnaire des Banquouilleurs et des Médéfieux.

Des mesures bien sages.

Des mesures raisonnables.

A la hauteur des ambitions de jeunes gens parfaitement bien intégrés au système.

 

 

Comme le disait la vieille dorade édentée avec laquelle je conversais autrefois au large de Palavas : « On n’arête pas le progrès ».

Voilà-t-il pas que la direction de l’assistance publique (hôpitaux de Paris) vient de décider de créer des unités de soins pour milliardaires moyen-orientaux.

Rien que pour eux.

Avec la bénédiction des camarades socialistes cooptés au conseil d’administration de la dite institution.

Voilà donc que sous le règne de François le Débonnaire, la République est une fois de plus bafouée.

Il était en effet de coutume que tous les patients accueillis dans les établissements publics bénéficient des mêmes traitements, dans des conditions d’accueil à peu près égalitaires.

(A peu près car selon que vous étiez puissants ou misérables, vous disposiez d’une chambre individuelle ou vous étiez confinés dans des espaces collectifs.)

L’Egalité, même imparfaite, c’est fini.

Place aux Nababs.

Ceux qui paient (paraît-il !) rubis sur l’ongle avec les dollars dont ils privent leurs peuples.

Place aux crapules, aux assassins, aux dictateurs.

Place à ceux qui voilent.

Place à ceux qui conchient la République.

Les coffres-forts s’ouvrent pour que s’y amasse de l’argent pas très propre.

 

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