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10 mai 2012

Soulagement

Le soulagement…

Déjà évoqué…

Tant il me semblait inconcevable que le Peuple Souverain se déclarât prêt à subir de nouvelles et douloureuses avanies.

Mais inquiet.

Donc soulagé en ce dimanche d’élection lorsque me furent communiquées les premières estimations.

Curieux.

Avec la furieuse envie de me mêler à celles et ceux qui fédéreraient dans un même élan leurs joies et leur (mon) soulagement.

D’où ma présence en ces lieux d’une liesse présumée.

Mais Montpellier n’est pas Paris et la place de la Comédie n’est en aucun cas assimilable à la Bastille.

Malgré le désaveu infligé ici au Monarque Sortable.

Ici s’étiole et se fane le socialisme colonisé par de vieilles badernes.

Oui, soulagé.

Et même revigoré par les élans fraternels qui rassemblèrent quelques belles jeunesses.

Mais incapable de m’illusionner.

2012 n’est pas assimilable à 1981.

En 1981, la génération Mitterrand se projetait dans un rêve insensé : se confronter au Grand Désordre Capitaliste.

Ou, pour les plus frileux, d’en contenir les débordements.

En cette année-là, il ne fut point sacrilège, par exemple, de proclamer la nécessité des nationalisations.

Celles des banques et de quelques grands groupes industriels.

Le gouvernement Mauroy s’attela à cette tâche avant que celui de Fabius n’effectue les premiers rétropédalages.

En 2012, la seule question qui vaille est celle de l’accommodement au Grand Désordre Capitaliste.

Lui qui dispose du pouvoir insensé de régenter nos vies mais qui, selon les Idôlatres, s’inscrit dans les lois naturelles d’un Marché omniscient étranger aux vertus que nos prêtons naïvement à la démocratie.

La joie de 2012 est celle que manifestent des hommes et des femmes raisonnables et résignés à ne recevoir, au mieux, que les quelques miettes tombées des tables autour desquelles ripaillent Médéfieux et Banquouilleurs.

Une joie retenue, une joie contenue.

Une joie que transcende à peine la défaite du Minuscule.

Dont il était certes urgent de se débarrasser, tant il s’acharnait à détruire ce qui fut le bien commun.

La République.

Liberté/Egalité/Fraternité.

Celle-là même qu’il affublait déjà des oripeaux pétainistes : Travail/Famille/Patrie.

Alors, oui, le soulagement, mon soulagement.

Le Peuple Souverain a repoussé le pire.

Simplement repoussé.

Renvoyé, et si par malheur l’aventure hollandiste tournait mal, à de prochaines échéances.

Puisque la droite qui est si peu républicaine n’en a plus fini de s’engluer dans les marinasseries ordinaires.

En 1981, Barbara écrivit et composa une ritournelle à la gloire d’un homme qui « força le destin ».

En 1981, le regard pertinent de la chanteuse lui fit alors découvrir que « quelque chose a changé, l’air est plus léger, c’est indéfinissable… »

Oui, l’air du printemps 1981 était infiniment plus léger que celui que je respire aujourd’hui.

Pour ce printemps 2012, j’aspirais à ce que tout « s’ensoleille ».

Je n’ai droit qu’à une éclaircie, au mieux une embellie.

L’Exécrable fut éjecté du Trône.

La France d’aujourd’hui vit la normalisation, celle qui ne transgresse pas les lois immuables du marché.

« L’impossible rêve », lui, est désormais démonétisé.

 

Pace è Salute !





 

 

Un saut à très hauts risques !

Celui qu’annoncent quelques gazettes : Mémé Lenchon se parachuterait sur Montpellier pour les prochaines élections législatives.

Quelques lanternes seraient en passe d’être allumées entre Grabels et les Hauts de la Paillade pour permettre à ce Conquérant de l’Impossible de s’y repérer dans le fatras urbain.

Voilà donc que nous échoirait le Tribun et Sauveur Suprême seul capable de remettre en ordre de marche ici des gauches orphelines de l’Immense Disparu.

Si l’hypothèse se vérifie, je ne doute guère que les sous-potentats locaux useront illico des orgues de Staline et autres anachroniques DCA pour tenter d’exterminer l’Impètrent !

 

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