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Comédies
11 novembre 2011

COMEDIE (50)

Jean-Pierre Jouyet.
Ce nom vous rappelle peut-être quelque chose.
Un homme de gauche, c'est vrai.
Du moins le prétend-il.
Mais qui néanmoins fut chambellan du Minuscule.
Il se murmure que ce girouettiste en odeur de sainteté dans les milieux de la Phynance aurait intégré le "staff" de campagne de l'Amaigri.
Un énarchiant hyperorthodoxe.
Capable de vaseliner les pires des politiques d'austérité.
L'avenir n'est décidément pas très rose!
 
 
Promis juré, s'il devenait Roi de la raie publique de par la volonté du Peuple Souverain, l'Amaigri réduirait le montant de ses émoluments..
Afin de montrer l'exemple.
Oui, le Roi peut se serrer la ceinture et se contenter de quelques bols de bourre-couillon.
Voilà le message que l'Amaigri adresse à Nicolas.
Plus qu'à ce Peuple que l'Enarchie tient pour quantité négligeable.
Et qu'elle néglige tant et tant que surviendra le jour où lui viendra à ce Peuple l'envie de dresser des lanternes et d'y accrocher les effigies de tous ces médiocres et falots aristocrates.
 
 
Je me tords de rire!
Dix couches-culottes superposées n'y suffisent pas.
J'incontinence depuis plus de quatre heures.
Depuis que j'ai découvert le titre du sujet majeur développé dans l'édition du très vérolutionnaire hebdomadaire Marianne: "Oui, un autre capitalisme est possible"!
Soit donc un gentil capitalisme?
Un capitalisme vertueux piloté par tout plein de gentils capitalistes, modestes serviteurs d'un peuple destiné à un avenir radieux?
C'est vrai: il ne faut pas trop en demander aux Mariannistes.
Je les ai vu brouter dans les prairies du Béarniais.
Mais tout de même, courber à ce point l'échine, c'est administrer la preuve du peu de considération qu'ils accordent à leurs lecteurs.
L'ont-ils bien scruté et analysé ce capitalisme?
N'ont ils point décelé ses tendances constantes qui sont la négation de l'humanisme?
L'essentiel se tient toutefois dans ces éclats de rire que je ne puis réprimer.
 
 
Depuis que selon les croyances des Génuflexionnistes l'Immense Disparu est monté directos au Ciel avant de s'installer à la gauche de Dieu le Père, il se passe des choses étranges à Montpellier.
Le ciel, l'autre, le nôtre, nous transforme notre Languedoc en cloaque, déversant des quantités d'eau qui confèrent à nos fleuves côtiers des airs d'Amazone(s).
Mais comme le Ciel de Dieu le Père (du moins selon la version des Génuflexionnistes) et notre ciel à nous sont en étroite interférence, je subodore que Georges y est pour quelque chose dans ces déluges à répétition.
Il a la rancune tenace l'ancien compagnon de Mao!
Au point de pourrir le dernier acte majeur du règne de notre Hélène: l'inauguration du tout nouvel hôtel de ville (justement conçu par Jean Nouvel).
Là où devaient accoster les plus fringants des navires de commerce de la flotte franchouillarde, sur les quais d'un port à la vocation républicaine affirmée, les averses successives perturbent les festivités.
Notre Hélène qui, samedi matin, devait descendre en rappel la majestueuse façade est du bâtiment sera finalement confinée dans la salle des mariages où elle consacrera les épousailles d'une carpe et d'un lapin.
Car ce même samedi, quarantième jour du déluge (je le concède: mon calcul est approximatif), Noé à la proue de son arche jettera l'ancre parmi les joncs, sous le regard goguenard de quelques colverts
Pendant que Georges, Dieu le Père, Pierre et Jésus taperont la belote en savourant un nectar à rendre jaloux les plus éminents des viticulteurs "Sud de France".
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