20 octobre 2011
COMEDIE (45)
La folle cavalcade de millions de spermatozoïdes.
L'ovule conciliant fécondé par le plus téméraire.
Le plus frénétique aussi.
Un agité du bocal.
Un qui chaque matin, en se rasant, devant le miroir, rêvait de remporter la course échevelée
Le triomphe.
Marseillaise et tout le tralala.
Puis les neuf mois de la gestation.
Les eaux perdues on ne sait où?
"Les femmes en gésine inondent le pavé".
Les pavés de la rue de la Muette, dans les beaux arrondissements parisiens.
Et voici que le Roi de la raie publique offre la France une princesse.
Giulia.
Une innocente enfantelette qui sans doute tétouille et chie comme n'importe quelle autre enfantelette.
Mouammar est mort.
On ne peut plus mort.
Donc muet.
Muet pour l'éternité des temps.
J'entends les lâches soupirs de soulagement expirés par le papa de Giulia.
Ceux aussi de Silvio le Fornicateur.
Mouammar n'ouvrira plus sa grande gueule.
Mouammar est mort.
On ne peut plus mort.
Plus de comptes à rendre.
La justice des hommes sait se montrer expéditive.
Les turpides des uns s'absolvent devant les fosses communes où pourrissent les charognes des tyrans.
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