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Comédies
13 octobre 2011

COMEDIE (43)

Christian Bourquin s'essaierait-il à battre certains records dont le Canard Enchaîné se plait encore à relever l'identité de leurs auteurs: celui du nombre de photos sur lesquelles apparaît le président d'une institution?
En l'occurrence notre si belle région et son mensuel qui porte ce titre à l'étrange ambiguïté, "L'accent du Sud".
(Je continue, à l'instar de Georges Brassens, à considérer qu'il n'est rien de plus affligeant que de faire une référence constante aux imbéciles heureux qui sont nés quelques part!)
Donc Christian Bourquin, not' p'tit pouchin, not' gros rojin.
Dont les photos illuminent ce magazine qui comble, mois après mois, un certain déficit de notoriété.
Sauf que, et tout de même, le président, dans son "blog-notes", fait preuve d'une certaine légèreté qui frôle à l'indécence.
Lorsqu'il recommande la lecture du livre de Pierre Rosanvallon, "La société des égaux".
Une recommandation fort utile, je le concède.
Mais qui est assortie d'un résumé qui laisse penser que not' p'tit pouchin, not' gros rougin (ou l'un de ses cabinettistes) n'a même pas pris le temps d'ouvrir l'ouvrage de Pierre Rosanvallon et s'est contenté de recopier quelques lignes des critiques publiées dans Libé ou Le Monde.
Car ce livre fort utile n'établit pas comme l'écrit le président le constat que "les inégalités n'ont jamais cessé de se creuser entre les riches et les pauvres". Il contient une histoire bien plus contrastée du combat pour l'égalité, depuis le Siècle des Lumières jusqu'à nos jours. Il explique et analyse les évolutions du concept d'égalité, depuis les Révolutions française et américaine jusqu'au l'émergence du néo-libéralisme contemporain. Un ensemble qui éclaire donc le sens des idées que suggèrent, en conclusion de son travail, Pierre Rosanvallon.
Le raccourci bourquiniste est donc indigne.
La notoriété ne s'acquiert pas à ce prix-là.
 
 
Le même magazine m'apprend que nos héros régionaux des élections sénatoriales, soit donc Christian Bourquin lui-même, mais aussi Alain Bertrand, le robuste lozérien et un certain François Calvet sont tous trois de joyeux cumulards!
Des hyper cumulards!
Ce qui devrait provoquer l'indignation des militants socialistes qui, voilà quelques mois, votèrent contre le dit cumul.
Mais Christian, Alain et François (entre autres), ardents défenseurs des intérêts de ce Languedoc-Roussillon "qui continue à gagner", disposent de réseaux d'obligés pour lesquels ne se pose même pas la question de savoir si la morale est sauve.
 
 
Christian rendra tout de même des comptes à la Justice de la République.
Le 8 décembre prochain.
Jugé pour "complicité de favoritisme" dans une affaire d'attribution de marché public en 1999, à l'époque où Christian présidait aux destinées du Conseil Général des Pyrénées Orientales.
Pour la modeste somme de 100 000 euros, somme attribuée à une agence en "communication".
La notoriété a toujours un prix.
 
 
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