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12 octobre 2011

Tam-Tam (2)

Copie du courrier adressé le mercredi 12 octobre à Jean-Pierre Moure, Président de l'Agglomération de Montpellier

Président, bonjour!
Je tiens tout d'abord à remercier la personne de votre cabinet qui, ce matin même, a eu l'obligeance d'ouïr mes doléances.
Quelles doléances?
Elles sont formulées, pour l'essentiel, sur mon blog vers lequel je vous renvoie (http://palavazouilleux.canalblog.com).
Suite donc à des actes de malveillance (la destruction d'un panneau publicitaire), les débris de verre rassemblés à la hâte le jour même (vendredi 7 octobre) ont ensuite été éparpillés sur les deux quais de la station Croix d'Argent. Si mon courroux s'est exprimé de façon plutôt véhémente, c'est que cet incident est loin d'être le premier du genre. Concevez-vous qu'il soit normal que cette station ait été laissée à l'abandon durant cinq pleines journées? Alors que sont passées, chaque jour, plusieurs dizaines de rames dont les chauffeurs ne peuvent pas ne pas avoir remarqué l'état déplorable des quais. Alors que des groupes de contrôleurs ont stationné plusieurs fois sur ces mêmes quais. Alors que j'ai déposé hier aux alentours de 10 heures, dans les bureaux de la TAM sis près de la gare, une réclamation.
Oui, Président, cinq pleines journées d'un spectacle affligeant pour une station dont j'ai trop souvent l'impression qu'elle fut installée dans une sorte de no man's land étranger à la tutelle de la dite TAM.
Alors, c'est vrai, quelques bandes de sauvageons ont trouvé là le théâtre de leurs exploits. Sous les fenêtres d'un CAT soit-il précisé en passant. A moins de cinq cent mètres d'un poste de police municipale (dont je reconnais qu'il n'est pas de votre ressort).
Mais comment expliquer l'impunité dont bénéficient ces bandes, sinon par la politique répressive conduite par la TAM? Avez-vous déjà, Président, emprunté un tram de la ligne 2 à une heure indue (après vingt deux heures, en règle générale)? Avez-vous déjà cohabité, à l'insu de votre plein gré, avec l'une ou l'autre des bandes?
Si vous prenez le temps de feuilleter mon blog, vous constaterez que j'ai plusieurs fois traité de ce sujet. La politique conduite par la TAM en matière de sécurité est imbécile et inefficace. D'une part, la "vidéosurveillance" n'est qu'un attrape-couillons. D'autre-part, les descentes d'équipes de contrôleurs n'a qu'une portée très limitée, puisque les bandes de sauvageons ont appris depuis belle lurette à les anticiper.
Car le vrai problème de sécurité n'est nullement lié aux fraudeurs mais il résulte des comportements anormaux et asociaux que seul un réel effort éducatif parviendrait à modifier.
Quel est, par exemple, le coût annuel pour la TAM, du remplacement des vitres "gravées" à l'aide de clefs ou d'autres objets métalliques? Combien de contrevenants ont été identifiés grâce à la vidéo-surveillance?
Je maintiens, Président, ce que j'ai déjà spécifié sur mon blog: il serait plus rentable socialement de doter chaque rame d'agents, appelez-les comme vous voulez, chargés des relations publiques. Je ne crois pas aux vertus de la répression. En tant qu'homme de gauche, je suis convaincu que la situation ne pourra évoluer durablement que dans le dialogue, l'explication, la démonstration, donc la pédagogie.
Pour en revenir très rapidement à l'affaire de la station Croix d'Argent, j'ai eu au cours de la matinée du mercredi 12 octobre:
- la désagréable surprise, vers 10h30, de constater qu'un nouveau bris de glace venait de se produire (d'où mon appel à votre cabinet);
- de découvrir, vers 12h30, que la situation demeurait inchangée;
- de rencontrer, vers 12h50 (j'avais eu la malencontreuse idée d'oublier ma carte TAM sur mon bureau d'où une seconde translation), deux employés d'une entreprise typiquement franchouillarde, "CLEAR CHANNEL" pour ne pas la nommer. Ces deux employés balayaient succinctement le quai sur lequel avaient été commis les deux actes de vandalisme.
Ce sont ces deux salariés (sans doute fort mal rétribués) qui m'ont révélé ce que j'ignorais jusqu'à ce jour: ce qu'il est convenu d'appeler du mobilier urbain n'est pas propriété de la TAM mais bel et bien de cette société, "CLEAR CHANNEL", qui prospère, semble-t-il, grâce à l'étalage de publicités dont la laideur et la vulgarité me laissent si souvent pantois. Dois-je appeler cela une délégation de service public? Si oui, Président, je ne vais guère tarder à grincer des dents.
Voilà. J'espère n'avoir point trop abusé de votre temps dont je suppose qu'il vous est particulièrement précieux. Mais derrière la narration d'un fait "divers" se posent quelques questions de fond dont je suis persuadé qu'elles vous préoccupent tout autant qu'elles me préoccupent.
Curagiù!
 
André Blanchemanche
DSC02020
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