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Comédies
5 octobre 2011

COMEDIE (40)

Les exercices de politotologie publiés dans les colonnes du Libre Midi me laissent souvent pantois.
C'est ainsi que le mardi 4 octobre un certain Philippe Palat élucubrationna sur la guerre de succession qui exercerait ses ravages en mairie de Montpellier.
Une découverte!
Comme si ce Philippe Ailleurs ignorait tout des épisodes sanglants qui, voilà bientôt deux ans, émaillèrent certaine campagne électorale, celle des élections régionales.
Comme si la mise à mort (politique) d'Hélène Mandroux ne s'était pas accompagnée depuis lors de l'exaspération des ambitions.
Petites et médiocres ambitions portées par tant de seconds couteaux qui végétèrent durant des lustres à l'intérieur du système instauré par l'Immense Disparu.
Quitte à se délester d'un fardeau beaucoup trop lourd pour eux: la gestion de cette cité où je trouve qu'il fait si bon vivre.
Je n'ai pas la moindre envie de cohabiter, dans trois ou quatre ans, avec un maire de droite.
Mais je sais que l'affrontement des médiocrités conduit inéluctablement au désastre.
Désastre plus que probable puisqu'il n'existe aucune alternative à gauche.
Philippe Ailleurs a donc enfoncé deux ou trois portes ouvertes.
Tout en caressant dans le sens du poil quelques-uns de ceux qui rêvent (peut-être?) d'accéder au pouvoir.
Dont l'ineffable Bedeau qui va son train de sénateur tout en se goinfrant de pizzas à la sicilienne.
Dont Phiphi la Sauterelle qui, toujours armé de son équerre et de son compas, arpente rues et ruelles à la recherche du temps perdu.
 
 
Voilà-t-il pas que l'Amaigri dispose enfin de "son" affaire: sa compagne, éminente journaliste en politotologie, aurait été espionnée par quelques chiens de garde, bestioles fureteuses mises au service des causes les plus inavouables!
Juteuse affaire alors que se profile le premier tour de ces primaires dont peu de socialistes doutent du bien-fondé.
Quoi de plus rentable, en effet, que d'endosser pour quelques jours le costume de la victime!
Je persiste et je signe: il est grand temps de couper la tête à cet Enarchiant qui prétend réintroduire la normalité au pays de l'anormalité.
Cet individu somme toute plutôt insignifiant dont les liaisons coupables avec la Chiracouillerie révèlent de singuliers penchants droitiers.
Bon.
Je me mêle de ce qui ne me regarde pas.
Certes.
Mais j'ai tout de même le droit d'exprimer mes appréhensions et mes angoisses.
Réclamer la décapitation symbolique d'un prétendant au Trône ne s'apparente pas à un régicide, mais bel et bien à un acte de salubrité publique.
 
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