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11 août 2011

Le Président

fr_che
Voilà, c'est fait: j'ai enfin vu le film.
Sur le petit écran.
Le film qui retrace l'ultime campagne électorale de l'Immense Disparu.
Un film.
Un film crépusculaire.
Un film dans les profondeurs duquel se laisse entrevoir la mort.
Lorsque, par exemple, le Génie Post-Maoïste ne parvient plus, au terme d'une journée de campagne électorale, à surmonter la fatigue.
Ou lorsque gronde sa colère contre sa garde rapprochée incapable de lui procurer la chaise qu'il réclame.
Donc, et plutôt qu'un film crépusculaire, un film sur le crépuscule d'un homme.
Qui se conclut sur une dernière victoire.
Que le Président assortit aussitôt de considérations méprisantes à l'encontre de celles et ceux qui, selon sa terminologie, l'ont trahi.
Le désir d'entraîner celles-ci et ceux-là dans cette mort qui le traque depuis quelques années déjà.
Un film plutôt bien réalisé.
Sans le moindre commentaire.
Juste quelques cartons comme dans les films muets de l'autrefois.
Sauf que ce film n'est pas muet.
Et parce qu'il n'est pas muet, il est aisé de comprendre que la parole n'appartient plus tout à fait au Génie Post-Maoïste.
Que cette parole-là, la parole politique, c'est son chef de cabinet, celui qu'il appelle son 'fils", qui se l'approprie.
Que c'est ce jeune homme-là qui, seul, est capable moins que de terrasser la mort de prolonger la vie.
Les autres?
Des comparses.
Des figurants.
Médiocres.
Minables, parfois.
Dont le Bedeau, muet parmi les muets.
Normal: cet individu-là est la vacuité même.
Dont cette sorte de maquignon en politique dont j'ai cru comprendre qu'il préside aux destinées du conseil général du Gard.
Dont Phiphi la Sauterelle dansant sur une estrade, au second rang, d'un pied sur l'autre.
Dont quelques personnages pour lesquels je garde tout de même une certaine estime.
Un film.
Un film qui, si l'on prend le temps d'en gratter le vernis, met à nu ce que je déteste le plus: l'art de la politicaillerie.
Là où il n'est plus tant question des idées ni des projets.
Là où prévalent les questions stratégiques sur l'art et la manière de tuer "l'ennemi".
Un film qui montre sans ostentation ce qu'il y a de haïssable dans la volonté de durer dans l'exercice du pouvoir.
Quarante ans!
Ce dont le Génie Post-Maoïste fut si fier!
Soit donc, et au bas mot, vingt ans de trop.
Cet homme-là, déjà installé dans l'antichambre de la mort, n'était plus un homme de gauche.
Un homme de nulle part?
Peut-être?
La gauche, surtout lorsqu'elle se prétend socialiste, ne s'accommode évidemment pas du pouvoir personnel, fut-il la résultante du vote des citoyens.
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