Mananterie

Palsambleu!

Voilà-t-il pas qu'un manant ageniais s'en prend à notre Roitelet à la façon d'un Ravaillac qui aurait oublié son opinel sur le siège passager de sa Twingo!

Pas plus tard que ce jeudi 30 juin.

Au moment où le Minuscullissime effectuait sa médiatouillante promenade parmi les badauds sensés déverser sur sa Personne des brassées de louanges.

Mais en notre dégénérative raie publique, la Justice sait se montrer diligente: le manant sera jugé aujourd'hui même.

Et sans doute condamné à l'écartèlement puis au bûcher.

Ne serait-ce que pour éviter la multiplication des vocations en régiciderie.

Sinon?

Je me réadapte au continent.

Que j'observais de très loin via le quotidien des affligeantes banalités de là-bas (Corse-Matin) mais aussi par le truchement du quotidien que le Gros Bébé Joufflu pilote de main de maître (puisqu'il a déjà réussi l'exploit de se confronter à une motion de défiance soumise au vote des journalistes!).

De mes matutinales feuilletaisons, à l'heure du café, sur la terrasse du bar "Les Platanes", j'ai enregistré quelques faits si mineurs qu'ils ne méritent pas de longs développements.

Deux histoires d'amour, entre autres.

Jacoucouille, celui-même qu'amnistia le socialiste Delanoé, s'éprend de François le Batave: la déclaration est reproduite en une de l'édition du 12 juin de Corse-Matin.

Bové, génétiquement non modifiable, s'éprend de Nicolas Hulot (de consolation): c'est du moins ce que prétend le Libé du 13 juin.

Voilà donc que naissent des amours qui prouvent qu'il n'existe plus de frontières distinctes entre droite et gauche.

Dès lors, pourquoi ne pas organiser les élections présidentielles dans l'enceinte de la si célèbre zone naturiste du Cap d'Agde?

Le 18 juin, Libé sanglote sur la tragique destinée d'une certaine Anne Lauvergeon. Virée telle une domestique par le Roitelet. Alors même qu'elle oeuvrait à la réalisation du bonheur nucléairisable de la France.

Le 20 juin, toujours dans Libé, les je t'aime moi non plus qu'échangent Nicolas et Eva, écologistes primaires associés dans des rôles dits d'utilités!

Le 22 juin, Corse-Matin s'enthousiasme: le Roitelet "réserve un traitement particulier à l'école primaire". Sans même percevoir le côté incongru de la formulation, puisque celui qui prétend réserver ce traitement particulier n'est autre que le dynamiteur, le destructeur, le karchérique. Quant au croque la mort, un certain Guéant, il fut en la bonne ville de Mandelieu afin d'expliciter la vigilance de l'Etat (Mère) contre les incendies qui menacent la forêt méditerranéenne.

Le 23 juin, une fois de plus, une fois de trop, Libé s'essaie à séparer le bon grain de l'ivraie, les vertueux et les invertueux républicains de droite. Alors même que par essence, le droite est invertueuse.

Voilà.

Du si peu, assimilable à du pas grand'chose.

Ce qui n'est, à vrai dire, qu'un reflet non déformé de la réalité.

Surtout lorsque l'on prend le temps de l'observer sur les hauteurs d'un village de Balagne, à l'ombre d'un olivier, une ombre que l'on doit disputer à un âne et une ânesse qui se courtisent pour de vrai.

Pace è Salute!